90 médicaments jugés plus dangereux qu’utiles pour les patients
La revue Prescrire a publié son étude annuelle sur les traitements dont les effets secondaires sont plus risqués pour les patients que les pathologies qu'ils chercher à soigner.
Ils sont autorisés par les autorités sanitaires et pourtant, ils comportent plus de dangers que de bénéfices réels sur la santé. 90 médicaments (dont 79 commercialisés sur le territoire français) sont pointés sur doigts par la revue indépendante Prescrire, car leur « balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques ». Certains de ses traitements sont pourtant extrêmement populaires.
Trop d’effets indésirables
L’étude annuelle de Prescrire est consultable sur le site internet de la revue. Les spécialistes se sont penchés sur les analyses effectuées sur différents types de médicament entre 2010 et cette année 2018. 90 traitements qui bénéficient tous d’une autorisation de mise sur le marché en France et dans l’Union européenne.
En recoupant les données sur l’efficacité de ces traitements avec leurs effets indésirables et en les comparant avec d’autres traitements du même genre, les 90 médicaments de la liste ont été jugés plus dangereux qu’utiles. Aussi, Prescrire demande à ce que ces traitements ne soient plus proposés aux patients.
Des noms connus
Dans cette liste, certains noms sont très connus. On compte par exemple des anti-vomitifs tels que le Motilium ou le Vogalène. Des anti-inflammatoires comme le Voltarène ou le Ketum, des décongestionnants comme la Xilocaïne, le Dolirhume ou le Rhinofluimucil. Les antidépresseurs comme le Valdoxan, le Seropram ou encore le Stablon ont également plus d’effets indésirables que de bénéfices réels. Des traitements prescrits pour les personnes atteintes d’Alzheimer comme l’Aricept et l’Ebixa font également partie du lot.
Les effets indésirables recensés vont de l’augmentation de la photosensibilité aux graves troubles cardio-vasculaires qui peuvent s’avérer mortels. Les responsables de l’étude préconisent de ne rien prescrire plutôt que de continuer à faire prendre des risques aux patients à cause de ces traitements. Les autorités sanitaires sont invitées à orienter vers des traitements dont la balance bénéfices-risques reste favorable.