60 millions de consommateurs fustige les centres de bronzage
Selon une enquête diligentée par 60 millions de consommateurs, les salons UV pourraient être responsables de 2000 décès par an dans 30 ans.
Le mois dernier, l’Australie prenait une décision radicale concernant les centres de bronzage aux UV puisque le pays annonçait leur interdiction pure et simple. Une mesure qui pourrait arriver en France bientôt sous l’impulsion d’une enquête publiée par le magazine 60 millions de consommateurs qui épingle à son tour les salons d’UV.
En cause, le laxisme de certains professionnels qui mettent en danger la santé de nombreux clients.
60 millions de consommateurs veut la fermeture des salons de bronzage
Le magazine a lancé une étude auprès de 50 femmes françaises qui se sont portées volontaires afin de tester les différentes enseignes de centres de bronzage dans cinq grandes villes de France (Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg, Paris). Le but, se présenter comme des clientes lambda et noter les dysfonctionnements dans la prise en charge du client de la part des employés des centres concernés.
Ces fausses clientes n’ont pas été choisies par hasard puisqu’elles correspondent à des profils « à risque » (peau claire, grossesse…) qui devraient inciter les responsables de centre de bronzage à informer les clientes sur les risques sanitaires encourus lors d’une séance d’UV artificiels.
Manque de formation pour le personnel
En théorie, 50 % des femmes qui participaient à l’étude auraient dû se voir interdire l’accès aux cabines du fait de leur grossesse avancée. Malgré tout, les trois quarts des clientes mystères ont pu accéder aux cabines et seulement 11 d’entres elles ont été informée des dangers des UV. Pire encore, certains centres ont vanté les bienfaits médicaux du bronzage en cabine, ce qui est totalement interdit par la règlementation en vigueur.
60 millions de consommateurs précisent que ces manquements sont avant tout dus au manque de formation du personnel qui œuvre dans ces centres de bronzage. Une problématique qui n’est pas à prendre à la légère, selon une étude de l’Institut de veille sanitaire publiée en 2012, en 19 et 76 décès par ans sont imputables à des mélanomes contractés à cause des cabines UV. Un chiffre qui pourrait atteindre 2000 décès par an dans les 30 prochaines années si la règlementation actuelle n’évolue pas. 60 millions de consommateurs conclus dans son étude que la « la seule mesure qui vaille : leur interdiction totale. »