37% des chirurgiens pratiquant les jeux vidéo commettraient moins d’erreurs au travail
Une étude réduite réalisée en 2003 auprès de 33 médecins avait notamment révélé que les praticiens s'adonnant aux jeux vidéo commettaient environ 37% d'erreurs en moins que leurs pairs.
Entre mai et août 2003, à l’université d’État de l’Iowa (États-Unis), 33 médecins avaient participé à une étude conjointement menée par le Beth Israel Medical Center et le National Institute on Media and the Family. Dans le détail, fourni par CBS News, les participants étaient 12 médecins traitants et 21 résidents d’écoles de médecine. Les recherches portaient sur les possibles effets d’une activité vidéoludique sur la pratique de la chirurgie.
Pratique du jeu vidéo en médecine : la chirurgie laparoscopique y gagne
Dans le cadre de ces travaux, les médecins devaient réaliser trois tâches en jeu vidéo qui visaient à vérifier notamment leurs capacités motrices, leur temps de réaction et leur coordination main-œil. Il s’était avéré que les médecins qui pratiquaient au moins trois heures de jeux vidéo par semaine commettaient environ 37% d’erreurs en moins dans la pratique de la chirurgie laparoscopique. Cette dernière implique l’insertion d’une minuscule caméra dans une partie du corps, les commandes étant effectuées à l’extérieur. L’étude avait également révélé que les chirurgiens joueurs réalisaient l’opération 27% plus rapidement que leurs autres collègues.
Des compétences semblables à celles requises pour Super Monkey Ball
Le docteur James Rosser, principal auteur de l’étude, avait déclaré utiliser “la même coordination main-œil pour jouer aux jeux vidéo que pour opérer”. Parmi les titres dont il était friand, le dénommé Super Monkey Ball consistant à conduire un singe en boule à un point donné : “C’est un jeu agréable et sain. Pas de sang ni de tripes. Mais j’ai besoin du même genre de compétences pour aller dans un corps et coudre deux morceaux d’intestin ensemble“. Le docteur Paul J. Lynch, anesthésiste étudiant les effets du jeu vidéo depuis plusieurs années, avait évoqué des liens logiques : “Nous avons grandi saturés dans cette ère technologique dans laquelle nous sommes et nous apportons maintenant ces compétences dans la profession médicale.”