3-MMC : Qu’est-ce que cette drogue achetée par le député Andy Kerbrat (LFI) ?
La 3-MMC est une substance synthétique dangereuse qui reproduit les effets de différents stupéfiants comme la cocaïne, la MDMA / ecstasy et les amphétamines, et peut même être fatale. Mais que sait-on vraiment de cette drogue ?
Tl;dr
- Andy Kerbrat, député français, arrêté pour possession de 3-MMC.
- La 3-MMC, drogue de synthèse imitant les effets de la cocaïne.
- Consommation de 3-MMC en hausse, usage et vente interdits.
Un député français sous le coup de la loi
Dans la soirée du vendredi 18 octobre 2024, Andy Kerbrat, député de la Loire-Atlantique pour La France Insoumise, a été interpellé en plein achat de 3-MMC, une drogue de synthèse, dans le métro parisien. Selon les informations relayées par Valeurs actuelles et Le Figaro, l’élu a reconnu les faits, évoquant des « problèmes personnels » et annonçant l’entame d’un « protocole de soins ».
La 3-MMC, une drogue de synthèse en vogue
Le nom 3-MMC désigne la 3-méthylméthcathinone, une drogue de synthèse aux effets similaires à ceux de la cocaïne, mais à moindre coût. Selon Drogues-info-service, cette substance est un « nouveau produit de synthèse » qui cherche à imiter les effets de la cocaïne et d’autres drogues. L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) ajoute que les effets recherchés par les consommateurs sont généralement l’euphorie, la stimulation et la libido.
La 3-MMC, apparue au début des années 2010, est souvent consommée lors d’événements festifs moins spécifiques, tels que des boîtes de nuit, des festivals, des concerts ou des soirées privées. Elle suscite une inquiétude grandissante en Europe, d’après l’Agence européenne des médicaments (EUDA).
Une drogue aux multiples formes et aux risques élevés
La 3-MMC peut se présenter sous différentes formes : poudre, cristaux ressemblant à des sels de bain ou comprimés. Elle peut être ingérée, sniffée, injectée ou insérée par voie anale. Comme d’autres substances psychoactives, la 3-MMC est associée à un risque élevé d’addiction et peut provoquer des troubles dépressifs importants à l’arrêt de la consommation.
Une substance interdite
Depuis 2012, toute molécule dérivée de la cathinone, dont la 3-MMC, est classée sur la liste des stupéfiants. L’article L3421-1 du Code de la santé publique prévoit des amendes allant jusqu’à 3 750 euros et des peines de prison pouvant aller jusqu’à un an en cas d’usage.