3 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire
« Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Ainsi se nommera le nouveau plan pour la sécurité alimentaire en Afrique annoncé par Barack Obama lors du sommet du G8 à Camp David. D'un montant de 3 milliards de dollars, l'initiative sera financée par 45 entreprises privées.
Le plan s’inscrit dans la lignée des engagements pris par les Etats-Unis, et devrait être dirigé vers la croissance agricole. Selon Rajiv Shah, chef de l’agence américaine pour le développement international, cette aide pourrait, d’ici 10 ans, sortir 50 millions de personnes de la pauvreté.
Le sommet du G8 qui se tenait ce week-end à Camp David (Etats-Unis) a, outre la question de la crise européenne et les dossiers brûlants de la Syrie, de l’Iran et de la Corée du Nord, tenu à accorder une place importante aux problèmes de sécurité alimentaire en Afrique. Pour preuve, la présence samedi 19 mai en tant qu’invités de plusieurs présidents et premiers ministres du continent, ainsi que celle du président de la Banque Africaine de Développement.
La déclaration de Barak Obama intervient alors que le Sahel, victime d’une sécheresse de grande ampleur, se dirige tout droit vers une très grave crise alimentaire, que la situation au Nord du Mali et la présence de groupes terroristes ne peuvent qu’aggraver. Selon OXFAM, les actions des organisations non gouvernementales dans cette zone jugée « à hauts risques », seraient devenues extrêmement difficiles à mettre en place et à maintenir.
L’an dernier, c’est la Corne de l’Afrique que la famine a frappé de plein fouet. L’ONU estime en effet que plus de 12 millions de personnes auraient été – et seraient même toujours – victimes de malnutrition sur une zone couvrant la Somalie, le Kenya, Djibouti, et l’Ethiopie. Il y a 28 ans, dans cette même zone géographique, près d’un million de personnes auraient péri des mêmes causes.
L’aide de 3 milliards de dollars fait ainsi suite à un précédent plan de lutte contre la famine et la malnutrition d’un montant total de 22 milliards d’euros, alloué par les membres du G8 en 2009, lors d’un sommet à Aquila. 2 ans plus tard, seuls 22% des sommes promises pouvaient cependant être comptabilisées.