250 villageois enlevés en Inde
250 personnes ont été enlevées en Inde par la guerilla maoïste, dans la nuit de vendredi à samedi.
L’enlèvement massif a eu lieu dans le centre de l’Inde, au Chhattisgarh, alors que la Premier ministre y effectuait un déplacement.
Toutes les personnes kidnappées ont été relâchées le lendemain par leur ravisseur, à l’exception d’une, sommairement exécutée par la guérilla.
Inde : les otages relâchés
“Tous les habitants ont été libérés à l’exception de l’un d’entre eux, qui a été tué par les maoïstes”, a annoncé à l’AFP un responsable de la police.
Les rebelles reprochaient à ces villageois de participer à la construction d’un pont qui pourrait servir à l’armée indienne pour traverser plus facilement une rivière, et donc à atteindre leur territoire plus rapidement.
“Les maoïstes sont opposés à la construction d’un pont sur l’un des fleuves parce qu’ils estiment que cela permettrait aux forces de sécurité d’accéder plus facilement à leurs caches”, a indiqué le député Kawashi Lakma.
L’homme ayant perdu la vie à l’issue de cet enlèvement s’était vu reprocher par les maoïstes d’avoir encouragé les autres villageois à participer à l’édification du pont en question.
Une guérilla très active
Les rebelles se rendent régulièrement coupables d’enlèvement dans cette région de l’Inde. Mais celui-ci frappe par le nombre massif de personnes ayant été détenues.
Les kidnapping se soldent, la plupart du temps, par la libération des otages, les exécutions étant extrêmement rares.
La rébellion maoïste est active en Inde depuis 1967. Présents dans une vingtaine d’Etats du pays, les combattants affirment défendre les droits des aborigènes indiens, les Adivasis, minorité substantielle du pays. Ils procèdent régulièrement à des extorsions par la force pour collecter des fonds. Le conflit qui les oppose aux forces de sécurité le long du “corridor rouge” au centre et à l’est du pays aurait déjà fait un millier de morts.