25 entreprises françaises pointées du doigt par WWF pour leur impact sur la biodiversité
25 grands groupes français sont dans le viseur de l’ONG WWF à cause de leur consommation excessive de ressources naturelles exerçant une pression insoutenable sur la biodiversité.
Demain 22 avril, nous célébrons la Journée de la Terre. À cette occasion, plusieurs grandes entreprises s’associent à WWF dans sa lutte pour la préservation de notre planète. C’est notamment le cas d’Apple.
Mais ce type de copinage n’entame en rien la motivation de l’ONG qui continue de dénoncer les consommations de ressources des grands groupes. Dans un rapport publié hier sur le site officiel de WWF, ce sont 25 grandes entreprises françaises qui sont pointées du doigt par l’ONG à cause de leur rôle majeur dans la destruction de notre environnement et leur consommation de ressources.
Les entreprises françaises dans le viseur de WWF
Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, Système U ou encore Danone… Voici quelques-uns des grands noms épinglés par WWF. Le classement se penche sur l’approvisionnement massif en 16 matières premières (bois, pâte à papier, soja, huile de palme, bœuf, thon…) sans se pencher sur la production de polluants.
Le rapport est accablant puisque les entreprises françaises font partie des plus mauvais élèves à l’échelle mondiale en terme d’impact sur les zones de conservation prioritaires identifiées par WWF, à savoir l’Amazonie, le bassin du Congo, les forêts de l’Asie du Sud-Est ou encore l’Arctique. « Parmi les 500 entreprises dans le monde qui ont le plus d’impact sur les 35 écorégions les plus importantes, il y a autant d’entreprises françaises qu’américaines », explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Par exemple, Total achète chaque année au moins 50 000 tonnes d’huile de palme, Saint-Gobain enregistre 14 millions d’euros d’achat bois, Système U compte 20 000 tonnes de soja par an dans ses achats destinés aux aliments en marque distributeur.
La grande distribution, un ogre pour l’environnement
Les grandes enseignes de distributions françaises figurent toutes aux premières places de la liste. Elles sont citées chacune pour 15 matières premières sur 16.
Un nouveau signal d’alarme pour WWF qui, depuis 2010, cherche à modifier les chaînes d’approvisionnement des grands groupes afin de limiter leur impact sur les matières premières. Un label certifié WWF a été mis en place afin de proposer des filières d’approvisionnement et de production moins destructrices pour la planète.