En 2020, les Californiens pourront opter pour la liquéfaction au lieu de l’inhumation ou de la crémation
À compter du 1er juillet 2020, il sera possible pour les Californiens qui le souhaitent d'opter pour la liquéfaction après la mort. Un procédé qui serait plus économique et écologique que l'inhumation ou la crémation.
Lorsque l’être humain passe de vie à trépas, très peu de moyens s’offrent à ses proches pour lui permettre d’accéder à l’au-delà dans les formes. L’inhumation et la crémation apparaissent ainsi comme les uniques manières de procéder. Du côté de la Californie, à compter du 1er juillet 2020, une méthode devrait toutefois pouvoir s’ajouter aux deux précédentes.
Le New York Times a ainsi récemment révélé (en anglais) que cet État américain vient de valider une loi autorisant la liquéfaction après la mort. La Californie rejoint ainsi quatorze autres États ayant adopté avant elle cette alternative qui consiste, comme son nom l’indique, à liquéfier les corps humains après leur décès.
Quinze États américains ont désormais adopté la liquéfaction
La méthode utilisée dans ce processus chimique est l’hydrolyse alcaline. On rappellera que le corps humain est constitué d’eau à environ 65%. Une machine se charge de dissoudre les protéines, le sang et la graisse au travers d’un bain chimique, ce dernier laissant un liquide à la couleur café, des os en poudre et des implants métalliques tels que des plombages dentaires.
Ils ne sont que quelques fabricants à proposer des machines de ce type aux États-Unis. L’un d’eux, Bio-Response Solution, vend un modèle à 220.000 dollars et un autre à 150.000 dollars. La différence entre les deux machines réside dans le temps de la liquéfaction : trois heures pour la première et jusqu’à 16 heures pour la seconde. En sachant qu’il ne s’agit pas là des machines de liquéfaction les plus coûteuses.
Plus économique et écologique que l’inhumation et la crémation ?
Malgré tout, des spécialistes estiment qu’une liquéfaction serait à coup sûr moins chère qu’une crémation ou qu’une inhumation. Cet procédé afficherait de même une performance positive sur le plan écologique avec une empreinte carbone ne représentant qu’un dixième de celle causée par des corps en feu.
Pour Joe Wilson, directeur général de Bio-Response Solution, la liquéfaction ne consommerait qu’une fraction de l’énergie d’un crématorium classique en ne dégageant, de plus, aucune fumée.