0,1 point de croissance, le coût des attentats de Paris
Les attentats du 13 novembre pourraient coûter 2 milliards d'euros à la France, selon une note émanant de la direction générale du Trésor à Bercy.
D’après Bercy, donc, il faut s’attendre à une baisse de croissance à hauteur de 0,1 point du PIB, après les attentats qui ont été perpétrés à Paris il y maintenant presque deux semaines. Cette estimation a été calculée par la Direction générale du Trésor (DGT).
Selon ses services, tourisme et consommation des ménages devraient principalement pâtir des événements.
Attentats : un coût de 2 milliards d’euros
Ce dixième de point de croissance, rapporté en argent sonnant et trébuchant, représente environ 2 milliards d’euros. C’est RTL qui a pu consulter cette note d’évaluation, confirmée par le ministère des Finances. Emmanuel Macron, qui était mercredi en visite dans le quartier d’affaires de la Défense a toutefois tenu à minimiser cette révélation en indiquant qu’il “est trop tôt pour faire mention d’un chiffre”. Cependant, il a évoqué la mise en place d’une “cellule de veille” chargée de “mesurer l’impact économique” des tragiques événements du 13 novembre.
Il a également précisé que “L’activité économique a souffert les premiers jours mais le retour à la normale est en cours”. Les jours qui ont suivi les attentats ont induit une baisse de cette activité de 30%, mais désormais elle se situerait, toujours selon le Ministre, “entre -13% et -15%”. Les salles de spectacles sont les plus impactées.
Pas la même impact qu’après l’attaque contre Charlie Hebdo
Au début de l’année, Bercy avait aussi tenté d’estimer l’impact économique en tenant compte des derniers attentats, que ce soit en France ou en-dehors de nos frontières. A la fin du premier trimestre 2015, on relevait une hausse de la croissance de 0,7%. Mais pour certains spécialistes, l’impact des attentats de novembre pourrait être bien plus fort.
Le quotidien Sud-Ouest cite par exemple une chute des réservations de billets d’avion à destination de la France de 27%, et également une enquête de la CGPME, relevant qu’“un tiers des petites et moyennes entreprises ont par ailleurs observé une baisse d’activité après les attentats”.