Une majorité d’Américains pour la torture
51% d'Américains estiment que l'emploi de la torture se justifie pour interroger des suspects, selon un sondage.
Selon un sondage, 51% des Américains, soit, une majorité, estiment aujourd’hui qu’il est justifié d’employer la torture pour interroger les suspects. Seuls 29% jugent injustifiées ces méthodes notamment pratiquées par la CIA. 20% disent quant à eux n’avoir pas d’opinion.
56% des personnes interrogées ont quant à elles indiqué qu’elles estiment que le recours à la torture lors d’interrogatoires menés par la CIA a permis d’obtenir des informations qui auraient contribué à déjouer un certain nombre d’attentats.
Le sondage a été réalisé du 11 au 14 décembre auprès de 1001 personnes, interrogées par téléphone.
Un rapport assez évocateur
Le 9 décembre, le Sénat américain avait rendu public un rapport faisant suite à 3 ans d’enquête démarrée en 2009, lors de l’arrivée au pouvoir du Président Barack Obama, et portant sur les méthodes d’interrogatoire menés dans le but de localiser Oussama Ben Laden.
Le-dit rapport a ainsi révélé que l’agence de renseignements américaine n’avait pas hésité à se rendre responsable d’acte de torture sur des prisonniers, après les attentats du 11 Septembre.
Selon les conclusions du document, certains agents auraient en effet usé de méthodes assez évocatrices, telle que la privation de sommeil, la mise à nu, ou la simulation de noyade.
Des réactions en cascade
Les 500 pages font entre autre chose état de dizaines de témoignages de personnes détenues entre 2002 et 2006, époque durant laquelle Georges W. Bush, alors Président des Etats-Unis, avait fait de la lutte contre le terrorisme une priorité, plaçant la CIA aux avant-postes de cette mission.
Le Président Barack Obama a mis fin à ces pratiques lors de sa prise de fonctions en 2009. Il a, depuis lors, apporté son soutien à la déclassification du rapport, de manière à permettre d’éventuelles condamnations. Depuis sa publication la semaine passée, les réactions pleuvent aux Etats-Unis, comme ailleurs dans le monde.
43% des Américains jugent quant à eux qu’il n’aurait pas dû être rendu public.