Le Pen : de vives réactions sur les réseaux sociaux après les 20% du Front national
L’émergence des réseaux sociaux a donné une nouvelle ambiance à cette élection, il est ainsi possible de lire l'avis des internautes notamment sur Twitter.
Marine Le Pen ne fait pas l’unanimité, certains commentaires rejettent totalement ce score de 20% jugé important et même alarmant. Beaucoup de Français se disent choqués du résultat et cela leur fait même peur. Ils ont donc beaucoup de difficultés à cerner les personnes soutenant ce parti. On peut lire au fil des tweets « ça fait peur », « honte à ceux qui votent FN » ou encore « ça me dégoute ». Même si Marine Le Pen n’est pas présente au second tour, elle a marqué les esprits des électeurs. Certains tweets révèlent ainsi que son score « éclipse l’arrivée en tête de Hollande ».
Le sondeur TNS Sofres met en avant un score de 19% alors qu’Ipsos l’estime à 20.1%, dans les deux cas, Marine Le Pen a réussi un record absolu et incontestable. Au niveau des pourcentages, elle marque des points notamment en devançant son père qui avait obtenu 16.9% en 2007. La candidate gagne également en crédibilité, l’abstention ne peut pas être à l’origine de ce résultat. Les estimations ont montré une participation frôlant les 80.3% selon Ipsos. Il y a dix ans, les conditions n’étaient pas les mêmes, l’abstention se situait aux alentours de 27%. Les militants se disent heureux et ont exprimé leur joie lors de la révélation des estimations de 20 heures. Désormais, leur souhait est d’exploser le parti de Nicolas Sarkozy tenu responsable de la crise dans laquelle la France se situe. Jean-Marie Le Pen a souhaité réagir en expliquant que « Sarkozy est battu, c’est tout ».
Du côté du secteur politique, les réactions ne se sont pas fait attendre. Louis Aliot, le vice-président du Front national se déclare « très satisfait » notamment en soulignant que la candidate se révélait être la « promesse de l’avenir ». Éva Joly n’est pas aussi enthousiaste et marque également un certain regret face à ce record qu’elle qualifie comme une « tache indélébile sur les valeurs de notre République ». Nicolas Sarkozy est selon le parti écologiste le principal fautif de cette montée en puissance du Front national.
Pendant la campagne, Marine Le Pen bénéficiait selon les sondages d’un taux de 16 ou 17%. Malgré les interventions de son père, elle réussit à obtenir plusieurs points supplémentaires. Le parti ne réussit pas à se placer en deuxième position comme en 2002, mais la candidate obtient une troisième place historique en situant seulement à 5.5 points de la droite. C’est également le fruit d’un travail, Marine Le Pen a mené une cession avec des effectifs minimaux. Marie-Christine Arnatu qualifiait cette campagne de « professionnelle par rapport à 2002 ». Elle souligne également que le vote n’est plus contestataire, il reflète désormais la volonté d’un peuple.
Ce résultat aura une incidence sur la politique française, le Front national a su passer outre les précédentes estimations en imposant un réel système. Marine Le Pen a donc le désir désormais de se placer en tant que « chef de l’opposition ». Les électeurs connaissent déjà ses intentions, elle a évoqué pendant la campagne qu’elle ne souhaitait voter ni pour la gauche ni pour la droite. Cette dynamique sera sans aucun doute bénéfique pour les prochaines élections législatives qui se déroulent en juin. Marine Le Pen espère imposer le Front national dans une centaine de circonscriptions. Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite a exprimé que la candidate n’avait que 43 ans, « ce n’est qu’un tour de chauffe ».
Rendez-vous désormais dans quinze jours pour connaitre le vainqueur du match Hollande/Sarkozy. Les électeurs du Front National choisiront-ils l’un des deux candidats ?