Le burn-out bientôt inscrit comme maladie professionnelle ?
Les députés de l’Assemblée nationale vont statuer en faveur de l’inscription du burn-out comme maladie professionnelle.
2 Français sur 10 sont touchés par le « burn-out » soit, plus de 3 millions de Français. Un mal-être qui se caractérise par des crampes d’estomac, des troubles du sommeil, des douleurs cervicales ou encore des migraines à l’heure de se rendre au travail.
Sous l’impulsion du député socialiste Benoît Hamon, l’assemblée va débattre de l’inscription de « l’effondrement au travail » dans la législation à l’occasion du débat sur le projet de loi sur le dialogue social.
Le burn-out bientôt reconnu par la loi
Pour Benoit Hamon, il est indispensable de mettre le débat sur la table à une époque où les cas de burn-out recensés sont de plus en plus nombreux. Le député PS des Yvelines précise dans Libération « Si ces phénomènes apparaissent avec tant de force aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont à la croisée de plusieurs bouleversements : l’irruption des nouvelles technologies, la prise de pouvoir des actionnaires et les exigences court-termistes qui en découlent. Désormais, les salariés sont principalement jugés à l’aune de leur contribution à la performance globale ».
Une prise en charge de la part des employeurs
L’enjeu est de taille puisque si le burn-out est reconnu comme maladie professionnelle, sa prise en charge sera alors du ressort des employeurs. Le plus dur reste désormais de définir ce qu’est réellement le burn-out.
Les médecins et l’assemblée devront statuer sur les symptômes précis de l’épuisement au travail afin d’en ressortir une définition officielle. Le plus compliqué sera pour le salarié de prouver le lien direct entre la maladie et ses conditions de travail et selon les premiers éléments de discussion, il faudra que la maladie entraîne « une incapacité permanente partielle de plus de 25 % pour que le burn-out soit pris en charge ». Là encore, un contour qui reste difficile à définir. Et Benoit Hamon de conclure « Il faut avancer sur cette définition sur laquelle patronat et syndicats ne parviennent pas à s’entendre, a indiqué Benoît Hamon. Je vais donc demander un rapport sur la reconnaissance du burn-out au tableau des maladies professionnelles. »