Grèce : Moody’s abaisse sa note avec perspective négative
L'agence de notation Moody's emboîte le pas de Fitch et Standard & Poor's en procédant elle aussi à l'abaissement de la note de la Grèce, à Caa2.
Des discussions ont beau être décidées entre la Grèce et ses créanciers dans l’espoir d’un accord concernant le remboursement de la dette par le pays de Prokópis Pavlópoulos, les agences de notation estiment qu’elles n’aboutiront pas. Du moins, dans les temps.
Ainsi, après que Fitch ait abaissé la note de la Grèce le 27 mars dernier et que Standard & Poor’s ait fait de même le 15 avril, c’est au tour de Moody’s de se prononcer de manière semblable sur la situation économique du pays. L’agence de notation fait donc passer la Grèce d’une note de Caa1 à Caa2, en y conservant une perspective négative.
Moody’s : la Grèce passe de Caa1 à Caa2
Dans les faits, cette décision se traduit, nous informe La Tribune.fr, par une position un peu plus délicate pour la dette. Laquelle inclut ainsi désormais “des obligations présentant un très fort risque de crédit”. Quant au maintien de la perspective négative, il indique qu’en cas de non-amélioration de la situation, la note pourrait une nouvelle fois chuter.
Des négociations pour 7,2 milliards d’euros
Pour expliquer ce choix, Moody’s parle des “risques élevés qui pèsent sur le point de savoir si le gouvernement grec parviendra à un accord avec ses créanciers officiels en temps voulu pour faire face à ses remboursements sur sa dette”. Des risques qui demeureraient même dans le cas de figure où un accord serait trouvé, à cause “de l’affaiblissement de l’économie et de l’environnement politique national fragile”. Mercredi, des négociations se sont ouvertes à Bruxelles entre des représentants grecs et leurs créanciers dans le cadre d’un programme de réformes. S’il est validé, la Grèce pourrait obtenir les 7,2 milliards d’euros finaux prévus par le programme d’aide international. Et ce alors qu’il est pressenti que le pays ne pourra totalement rembourser en mai les quelque 700 millions d’euros dus au FMI (Fonds Monétaire International).