Gilbert Collard dépose une proposition de résolution pour suspendre les poursuites le visant
Le député du Gard apparenté Front national est actuellement visé par une procédure de levée de son immunité parlementaire, après la publication d'images violentes extraites de la propagande de Daech.
C’est le 20 février dernier que Gilbert Collard a déposé cette proposition de résolution à l’Assemblée nationale. Elle demandait la suspension des poursuites le visant, en l’occurence celles du parquet de Nanterre pour “diffusion d’images à caractère violent de nature à porter atteinte à la dignité humaine”.
Le motif des poursuites
Le 16 décembre 2015, le secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine avait publié via son compte Twitter la photo d’un homme “visiblement décédé, allongé et bras liés sous le dos, avec le visage ensanglanté”. Premiers mots accompagnant l’image : “Bourdin compare le FN à Daesh : le poids des mots et le choc des bobos !”.
Puis, cet autre commentaire : “Derrière les mots, il y a les images : on ne fait que montrer l’ignominie des comparaisons haineuses qui nous assimilent à des tueurs !”. Un politilogue avait auparavant déclaré sur BFMTV : “Il n’y a pas de liens directs entre Daech et le Front national, mais ce repli identitaire qui finalement est une communauté d’esprit”.
Le contenu de la proposition de résolution
Le texte, repéré par le journal Contexte, est visible sur la site Internet de l’Assemblée nationale. Il demandait la suspension de ces poursuites jusqu’à la fin de la session parlementaire, se terminant le 26 février. Soit 6 jours après le dépôt de la proposition. Le député justifiait ainsi sa demande : “La proximité d’élections présidentielles et législatives, Monsieur Collard étant candidat à sa propre succession, démontre le caractère déloyal de la demande de levée de son immunité parlementaire dans le dessein bien compris de le discréditer auprès des électeurs de sa circonscription”.
Proposition de résolution tendant à la suspension […] des poursuites engagées […] contre @GilbertCollard. Par @GilbertCollard. pic.twitter.com/ecMA0V5hEZ
— Contexte Pouvoirs (@ContextePouvoir) February 27, 2017
Certes, M. Collard savait pertinemment que cette requête ne pourrait être examinée par les députés, faute de temps. Et puis, la levée d’immunité a été repoussée le mercredi dernier. Au Lab d’Europe1, il avait confié que la manoeuvre avait pour seul but d’“emmerder les imbéciles”.