Comcast : Abandon du rachat de Time Warner Cable
Annoncée en février 2014, la fusion entre Time Warner Cable et Comcast n'aura finalement pas lieu.
L’affaire avait fait grand bruit l’année dernière, mais finalement elle n’aura pas lieu. La fusion entre les câblo-opérateurs américains Comcast et Time Warner Cable a été abandonnée. Le 13 février 2014, Comcast, leader du câble aux Etats-Unis, avait proposé de racheter Time Warner Câble pour près de 45 milliards de dollars. Les deux groupes avaient pour ambition de faire fusionner leur clientèle pour cumuler près de 30 millions d’abonnés.
Cette annonce avait à l’époque provoqué de nombreux remous auprès des clients, mais également auprès des autorités américaines de la concurrence, très réservées à l’idée de cette fusion. Selon l’agence Bloomberg, l’abandon devrait être officialisé ce vendredi par les deux groupes.
Le ministère de la justice sceptique envers Comcast
Si Comcast renonce à son OPA sur Time Warner, c’est aussi parce que l’opération avait pris une tournure politique. La Federal Communications Commission (FCC) avait été mandatée pour négocier avec Comcast pour voir si le rachat de Time Warner respecterait les règles de concurrence. Très mal parti, puisque cette fusion aurait permis à Comcast d’obtenir 30% du marché de la télévision payante aux Etats-Unis, dont 57% des fournisseurs d’accès à Internet.
La semaine dernière, le ministère de la justice s’était exprimé sur les chances de cette opération, et avait également montré une certaine méfiance sur la faisabilité de la fusion.
Comcast n’aura pas convaincu le public
Depuis l’annonce du rapprochement entre les deux groupes, Comcast multipliait les communiqués pour prouver de l’intérêt de cette fusion. Le groupe présidé par Brian Roberts promettait aux clients de Time Warner Cable d’avoir un meilleur service. Obligé de faire quelques concessions, il a été un moment question de rétrocéder 3 millions d’abonnés au concurrent Charter Communication.
Les négociations étant infructueuses, Comcast décide donc d’abandonner l’opération, au grand bonheur des abonnés, soucieux de nouvelles conditions tarifaires, mais aussi au bonheur de Walt Disney, 21st Century Fox ou encore Netflix, peu enclins à voir s’ériger un nouveau géant.