Yerres : La gestion des HLM de Nicolas Dupont-Aignan pointée du doigt
La ville d’Yerres, dont Nicolas Dupont-Aignan est le maire, a écopé d’une amende de l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols) à cause de sa gestion des logements sociaux.
Destiné à devenir le futur Premier ministre de Marine Le Pen et donc un soutien de poids pour le second tour de l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan risque finalement de rajouter une épine dans le pied du Front national.
Le président du mouvement « Debout La France », également maire de la ville d’Yerres dans l’Essonne, est pointé du doigt pour des irrégularités dans la gestion des Habitations à Loyer Modéré de sa municipalité.
Des engagements non respectés
C’est la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, qui évoque dans un tweet les soucis dans la gestion des HLM de la commune de l’Essonne appuyé par le dernier rapport de l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols).
.@dupontaignan Les irrégularités constatées dans l’attribution des logements sociaux de @VilledeYerres ont été sanctionnées à hauteur de 129 000 euros. pic.twitter.com/R4jMFJb0V4
— Emmanuelle Cosse (@emmacosse) May 3, 2017
Tout d’abord, la ville d’Yerres ne respecte pas encore le taux de HLM fixé à 25% pour 2025 pour les communes de plus de 3500 habitants avec seulement 13,7%. Mais c’est surtout dans le processus d’attribution des logements sociaux que les irrégularités ont été décelées.
Un processus d’attribution bafoué
À Yerres, les logements sociaux sont gérés par le bailleur « Habiter à Yerres », une Société anonyme d’économie mixte (SEM). L’Ancos pointe les problèmes de gouvernance au sein de son organisme et des dysfonctionnements dans le processus d’attribution des logements.
Le rapport fait état d’une absence d’égalité de traitement entre les demandeurs de logements sociaux. Les habitants d’Yerres seraient toujours favorisés par rapport aux autres demandeurs, peu importe l’ancienneté des demandes.
Nos confrères du Monde, qui se sont procuré le rapport, indiquent également que 14 logements n’ont pas été attribués dans les règles en ne respectant pas les « 25% des logements à attribuer aux populations les plus défavorisées, notamment bénéficiaires du droit au logement opposable ». Au lieu du préfet, qui n’a pas été informé que les logements étaient disponibles, c’est le bailleur lui-même qui a procédé aux attributions.
Pour ces dysfonctionnements, la SEM « Habiter à Yerres » a écopé d’une amende de 129 000 euros. La société pourrait saisir le Conseil d’État pour contester cette condamnation.