Vosges : une infirmière apprend son cancer puis que son CDD ne sera pas renouvelé

Quelques jours après avoir appris qu'elle était atteinte d'un cancer du sein, une infirmière employée par l'hôpital de Remiremont, dans les Vosges, s'est vu informer que son CDD ne serait pas renouvelé. Son compagne lutte désormais pour un nouveau contrat.

Cette histoire nous est relatée par Vosges Matin. Le vendredi 14 février dernier, une infirmière contractuelle employée par l’hôpital de Remiremont (Vosges) apprenait par courrier que son CDD, qui avait déjà cours depuis deux ans, ne serait pas reconduit. “On l’a appelée pour lui dire que compte tenu de son arrêt maladie, son contrat qui devait être renouvelé le 1er mars ne serait pas prolongé“, déclare son compagnon. “Ils ne se sont pas cachés sur la raison, à savoir l’arrêt”. Il se trouve que quelques jours plus tôt, cette infirmière découvrait qu’elle était atteinte d’un cancer du sein.

Une infirmière cancéreuse perd son CDD, un député dénonce un “manque d’empathie”

Quatre jours après la réception de ce courrier, le compagnon de l’infirmière a partagé sa colère sur les réseaux sociaux : “Beaucoup de personnes de son service […] ont partagé [la publication] et je pense, ont compris mon message qui était, on ne se sépare pas de quelqu’un parce qu’il a un cancer.” La famille a pris contact avec Christophe Naegelen, député de la 3e circonscription des Vosges qui a adressé une lettre au directeur de l’hôpital : “J’ai exposé des arguments d’humanité auxquels on m’a opposé des arguments organisationnels et financiers”, explique le député. “Je regrette ce manque d’empathie”.

Le compagnon entend solliciter un avocat

Le compagnon s’est depuis entretenu à deux reprises avec le service des ressources humaines de l’hôpital : “Ils m’ont dit de manière très froide que le fait de ne pas la reconduire, ce n’était pas illégal. Ce qui est vrai. Mais ont reconnu qu’ils n’avaient pas respecté le délai de prévenance. Ils devaient en effet lui notifier fin janvier que son contrat se terminait fin février”. Selon cet homme, sa compagne était déjà inscrite sur les plannings de mars et appelée à suivre une formation en mai. Il entend désormais recourir aux services d’un avocat devant une situation pour le moins lourde à gérer : “Le problème c’est, comment [ma compagne] va trouver un emploi après. Ils lui ont retiré le sein complet la semaine dernière, et la semaine prochaine elle va devoir aller à pôle emploi pour s’inscrire ? Et si demain ça arrivait à une de ses collègues qui est mère célibataire ?”