Voltarène : le célèbre antidouleur qui augmente le risque cardiaque
Une méta-étude menée par des chercheurs danois révèle que l'antidouleur Voltarène augmente sensiblement le risque de troubles cardiaques par rapport à d'autres médicaments comme le paracétamol ou l'ibuprofène.
Antidouleur à l’efficacité mondialement reconnue, le Voltarène n’est toutefois pas un médicament sans danger. En 2013 déjà, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) avait alerté sur un risque cardiaque possiblement plus élevé qu’avec d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Des restrictions d’usage avaient alors été données pour le Voltarène, et donc aussi au Diclofénac présent dans le médicament mais aussi d’autres génériques. Aujourd’hui, rapporte Sciences et Avenir, c’est une semblable observation qui est faite par trois chercheurs danois, lesquels ont ainsi attentivement compulsé 252 études sur le sujet. Les résultats obtenus ont été publiés dans le British Medical Journal.
Troubles cardiaques liés au Voltarène : un risque déjà émis en 2013
Après avoir comparé le risque de troubles cardiaques du Voltarène avec celui d’autres antidouleurs tels que le paracétémol et l’ibruprofène, les auteurs de cette méta-étude ont constaté que le premier médicament était finalement plus dangereux que les autres pour le cœur.
Dans le détail, la probabilité d’être atteint(e), via le Voltarène, d’un problème cardiovasculaire grave (qu’il s’agisse d’une crise ou d’un arrêt cardiaque, d’un AVC ou d’une arythmie) augmente de 20% par rapport au paracétamol ou à l’ibuprofène, de 30% par rapport au naproxène et de 50% par rapport aux patients n’étant soumis à aucun traitement médical.
Aussi des probabilités plus grandes de saignements gastro-intestinaux
Toujours selon cette étude, le Voltarène se distingue également des trois autres antidouleurs cités en affichant un risque environ 2,5 fois plus grand de saignements gastro-intestinaux.
On rappellera que depuis 2006, le Voltarène est remplacé dans la médecine vétérinaire indienne par le Meloxicam. Il y a une quinzaine d’années, il avait ainsi été découvert que les vautours indiens mourraient de consommer de la viande gavée de Voltarène par les services vétérinaires. Des décès tels qu’il auront pratiquement conduit à l’extinction de ces rapaces, lesquels aident pourtant à la santé humaine en la débarrassant grandement des charognes.