Vivre 4 jours à Paris revient à fumer 2 cigarettes
Une étude de l'organisation Transport & Environment réalisée dans dix villes européennes révèle notamment que vivre quatre jours à Paris revient à fumer deux cigarettes.
On savait déjà qu’il ne suffisait pas d’être un fumeur pour subir les ravages de la cigarette. Le tabagisme passif fait ainsi également des dégâts. Mais pouvait-on imaginer que le fait même de vivre dans une grande ville européenne plusieurs jours de suite était aussi un facteur de risque ?
Transport & Environment, une organisation européenne dont la “mission consiste à promouvoir, aux niveaux européen et mondial, une politique des transports fondée sur les principes du développement durable”, a conduit cet été une étude dans dix grandes villes européennes. Paris incluse.
Paris, pas la ville européenne où vivre fait “fumer” le plus de cigarettes
Après avoir calculé, lors de la canicule du 1er au 7 août derniers, la concentration en particules fines dans chacune de ces villes, il a été établi que vivre à Barcelone et à Dublin sur une semblable période équivalait à fumer une cigarette, soit le plus bas seuil constaté. À Paris, Rome et Amsterdam, respirer l’air était semblable à fumer deux cigarettes. Le record de quatre cigarettes est à mettre à l’actif de Prague et d’Istanbul.
Une cigarette quotidienne est, nous dit-on, équivalente à un niveau de particules fines de 22 μg/m³. Des informations dont les futurs touristes européens pourraient tenir compte pour la fin de l’été voire en prévision des prochaines grandes vacances.
Pollution de l’air : l’extérieur, un danger quoi qu’il arrive ?
Jens Müller, coordinateur de la qualité de l’air et du diesel chez Transport & Environment, déclare que “lorsque la pollution de l’air est mauvaise, on nous dit d’éviter de manger ou de faire de l’exercice à l’extérieur. Mais se promener dans les villes et manger sur les terrasses des restaurants sont le propre des escapades en ville. À l’heure actuelle, les touristes, y compris les enfants, sont plus ou moins forcés de fumer, en termes d’impact sur la santé.”
Une étude britannique publiée en début de mois avait révélé que la pollution atmosphérique, même à faibles niveaux, était à même d’impacter la santé cardiaque. Etre exposé à cette pollution serait ainsi semblable à avoir une pression sanguine élevée ou à rester constamment inactif.