Vitamine D : l’ANSM met en garde contre le risque de surdosage chez les enfants
Plusieurs cas graves d'intoxications suite à de trop fortes doses ont été recensés chez de jeunes enfants suite à la consommation de compléments alimentaires renforcés en vitamine D.
C’est un geste « santé » pratiqué par de nombreux parents, mais qui pourrait avoir de graves conséquences sur la santé de leurs enfants. Les compléments alimentaires à base de vitamine D sont en effet utilisés par certains pour limiter les carences chez leurs bambins, en plus des traditionnels médicaments tels que l’Adrigyl, le Deltius ou le ZymaD. Une pratique qui peut s’avérer dangereuse avec des conséquences qui peuvent vite devenir très graves.
Les compléments alimentaires pointés du doigt
C’est un communiqué publié par l’ANSM qui a tenu à tirer la sonnette d’alarme via un communiqué publié sur son site internet. En 2020, deux cas graves « d’oversdose » de vitamine C ont été décelés chez de jeunes enfants qui avaient reçu des compléments alimentaires en plus des traitements « classiques ». Des compléments très concentrés en vitamine C (10 000 Unités internationales par goutte) alors que les recommandations sont de 400 UI par jour pour les enfants de 0 à 18 ans en bonne santé et 800 Ui par jour pour les enfants présentant un facteur de risque de carence.
Le problème, c’est qu’un tel surdosage a entraîné des hypercalcémies chez au moins deux enfants en très bas âge l’an dernier. Le surdosage de calcium a en effet fini par provoquer un dépôt dans les reins de ces jeunes patients, dégradant le fonctionnement de ces organes indispensables.
Traitements populaires en temps de Covid
Si les autorités sanitaires ont tenu à rappeler les risques des compléments alimentaires à base de vitamine D, c’est parce que plusieurs médecins ont récemment évoqué l’efficacité de cette dernière face au Covid-19.
Les spécialistes de l’ANSM demandent donc d’éviter cette forme d’auto-médication et surtout, précisent qu’il faut se cantonner aux médicaments classiques prescrits par des professionnels de santé et fuir les compléments achetés sur internet dont le dosage est parfois flou.