Vitamine D : des risques cardiovasculaires découlant de carences
Des chercheurs ont établi qu'à certains degrés, des carences en vitamine D peuvent conduire à favoriser des risques cardiovasculaires.
Le questionnement n’est pas inédit. Il y a de cela quelques mois, une étude menée par des chercheurs écossais révélait qu’une carence en vitamine D ne favorisait pas les accidents cardiovasculaires, alors que de précédentes recherches lui imputait une responsabilité dans l’apparition de l’asthme et la maladie d’Alzheimer.
Une nouvelle étude, dont les résultats ont été présentés à la conférence annuelle de l’American Heart Association qui se tenait en Floride (États-Unis), a mis en évidence les seuils à partir desquels une carence en vitamine D peut augmenter les risques cardiovasculaires.
Carence en vitamine D : lien confirmé avec un risque cardiovasculaire accru
Comme le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, “les personnes dont la teneur en vitamine D est inférieure à 15 nanogrammes par millilitre de sang ont le risque cardiovasculaire le plus élevé”. Brent Muhlestein, co-directeur de la recherche cardiovasculaire à l’Institut du cœur Intermountain à Salt Lake City (Utah), indique pour sa part que “bien que des taux de vitamine D supérieurs à 30 ng/ml ont été longtemps considérés comme normaux, des recherches plus récentes indiquent que des niveaux dépassant 15 ng/ml sont suffisants”. En ajoutant cependant que “ces chiffres n’avaient pas encore été confirmés par des recherches”.
Un Américain sur dix présente des niveaux inférieurs à 15 ng/ml
Les chercheurs se sont penchés sur les données médicales de plus de 230.000 patients suivis durant trois ans. En ayant alors constaté que le groupe le plus concerné par des pathologies cardiovasculaires, qui affichait une teneur sanguine en vitamine D en deçà de 15 ng/ml, présentait un risque plus important de 35% par rapport au groupe à la teneur supérieure. Pour les responsables de l’étude, “même si des teneurs supérieures à 15 ng/ml sont jugées suffisantes, cela laisse une personne sur dix avec des niveaux inférieurs à ce taux de vitamine D, ce qui représente un très grand pourcentage de notre population (ndlr : américaine)”.