Manifs anti-loi Travail : la violence pourrait être mortelle pour Mélenchon
Invité dimanche du 12/13 de France 3, Jean-Luc Mélenchon a mis en garde contre la violence observée dans les manifestations, qui pourrait ainsi conduire selon lui à un mort si non contenue. Et de mettre en cause la responsabilité du ministre de l'Intérieur.
D’un texte de la ministre du Travail Myriam El-Khomri ont découlé des contestations au sein de la société française, laquelle a ensuite donné naissance à des mouvements qui semblent aujourd’hui davantage focaliser l’attention que l’objet même de ces manifestations.
Et pour cause, ces dernières ayant en effet récemment grièvement blessé un policier atteint par une pierre, et un jeune d’avoir quant à lui perdu un œil en marge d’un rassemblement tenu à Rennes. Présent dimanche sur le plateau du magazine 12/13 de France 3, le candidat à la présidentielle 2017 Jean-Luc Mélenchon a dénoncé “une erreur et une malveillance absolue du haut commandement de la police” dans la gestion des manifestations opposées à la loi Travail.
Violences dans les manifs : Mélenchon avait prévenu
Reconnaissant la gravité de ses propos, le fondateur du Parti de gauche précise qu’il ne pointe là du doigt “que le ministre de l’Intérieur” Bernard Cazeneuve : “Ces hommes que vous voyez avec leur uniforme, ce sont des hommes qui obéissent, et encore heureux qu’ils obéissent.
Mais quand vous enfermez toute une population sans aucune issue pour sortir, comme ça a été fait place de la Nation, quand vous barrez un pont et que vous permettez aux casseurs d’être tranquilles pendant plus d’un quart d’heure sans en intercepter un seul, alors vous provoquez de manière délibérée la violence. Avant cela, M. Mélenchon aura rappelé qu’il y a de cela une quinzaine de jours, il avait publié sur Facebook un appel à se montrer vigilants quant à d’éventuels débordements de violence lors de ces rassemblements.
Invité du magazine 12/13 Dimanche : Jean-Luc Mélenchon
“Au rythme où on va, quelqu’un va mourir”
Si les choses restent en l’état, avec en sus ces“milliers d’heures de travail non payées à des policiers exténués par l’état d’urgence et cette mobilisation permanente” des forces de l’ordre, le député européen redoute le pire : “Au rythme où on va, quelqu’un va mourir. Au rythme où on va, quelqu’un va mourir parce que la violence est chaque manifestation un peu plus élevée”.