Vincent Lagaf’ (SOS Garage) : “Quand on regarde bien, je n’ai absolument aucun ami dans ce milieu”
À l'occasion de son retour prochain à la télévision dans "SOS Garage", Vincent Lagaf' revient sur son parcours et émet le constat amer d'un milieu où bien peu de contacts perdurent.
Le jeudi 24 novembre vers 21h10, RMC Découverte lance sur son antenne “SOS Garage”, une émission où l’animateur Vincent Lagaf’, assisté d’un professionnel en la matière, viendra en aide à des garagistes en difficulté. À l’occasion de ce retour à la télévision, l’ancien trublion du PAF revient auprès de Télé-Loisirs sur son long parcours. Et pour commencer, sur ses difficultés à s’imposer avec seulement un BEP de mécano-dieseliste en poche : “C’est d’ailleurs le drame de ma vie dans le business de la télé : beaucoup de gens n’ont pas compris comment un mec sortant de nulle part, avec ce simple diplôme, a pu devenir une personnalité publique, connue et reconnue. Ça a vraiment créé une énorme jalousie dans mon entourage professionnel.”
Vincent Lagaf’ : “La manière dont les gens du métier me regardaient m’a fait souffrir”
“La manière dont les gens du métier me regardaient m’a fait souffrir”, poursuit l’animateur. “Je n’ai pas été à l’école très longtemps et ai dû faire de gros efforts pour avoir une orthographe qui ressemblait à quelque chose, pour avoir un vocabulaire plus élaboré que celui pratiqué dans un bar PMU. […] beaucoup de comédiens, dont certains ayant commencé comme moi dans La Classe de Guy Lux, mec le plus populaire de France, ont presque honte d’y avoir fait leurs débuts. Et ça, ça me fait du mal. Puis j’ai commis le délit du Lavabo : ça faisait ch..r le show-business, parce que je me suis retrouvé 17 semaines consécutives premier du Top 50 devant Johnny Hallyday et Jean-Jacques Goldman. Et l’année suivante, j’ai réitéré avec La Zoubida pour laquelle on a essayé de me démolir en me faisant passer pour un gros c.n de raciste. Quand on regarde bien, je n’ai absolument aucun ami dans ce milieu.”
“Boom” : une obligation
Concernant “Boom”, qu’il a animé sur TF1 en 2015, Vincent Lagaf’ fait un aveu: “J’ai été obligé de l’animer : j’avais un contrat et il me restait 40 émissions à tourner. J’avais prédit qu’elle ne marcherait pas : il me demandait de tenir 40 minutes tous les jours avec le même jeu. Alors qu’au ‘Bigdil’ et au ‘Juste Prix’, on en faisait cinq, chacun revenant toutes les trois semaines ! ‘Boom’, ça ne pouvait pas marcher ! Des animateurs savent le faire : Nagui a un talent incroyable mais je me demande comment il fait pour réunir autant de téléspectateurs devant ‘N’oubliez pas les paroles’, que je regarde d’ailleurs très souvent avec grand plaisir. Mais il est chaque jour dans la même position, avec le même regard, le même timing… Jean-Luc Reichmann le fait aussi très bien avec ‘Les 12 coups de midi’ mais j’en suis incapable : il faut que ça parte en sucette, sinon ça me fait ch..r !”
“Strike” : “Je n’ai pas un excellent contact avec les guest”
Au sujet de “Strike” sur C8 (2018), l’artiste reconnaît une situation similaire, “mais il faut savoir trois choses. Je n’ai pas un excellent contact avec les guests : je suis un homme du peuple qui aime jouer avec les gens du peuple ! Les invités venaient pour l’image et voulaient contrôler ce qu’on diffusait. De plus, c’était très répétitif : on te posait des questions, tu jouais au bowling… Au bout d’un moment, ça m’a lassé. Puis je me suis retrouvé face à des chroniqueurs médias qui ont décidé qu’il fallait me taper dessus en parlant de l’émission. Je n’y étais pas préparé ni habitué. Cyril Hanouna m’avait appelé pour me proposer l’animation et je me suis pris une volée de bois vert alors que j’avais bien fait mon boulot. De manière générale, je ne suis pas friand de ces groupes de gens autour d’une table qui disent ce qu’ils pensent des autres. On ne me verra jamais débattre à leur côté.”