Villeurbanne : saisie record de 4 tonnes de gaz hilarant
L'usage du protoxyde d'azote a été détourné pour en faire une drogue récréative. Les conséquences sur la santé peuvent pourtant être dramatiques.
C’est un coup de filet inédit pour les autorités qui en dit long sur la popularité du phénomène « gaz hilarant ». À la fin du mois de septembre près à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, la police a saisi la bagatelle de 4 tonnes de gaz hilarant. La présence de ballon dans ce stock impressionnant ne semble faire aucun doute sur l’usage auquel était destiné le gaz.
Bouteilles de grandes capacités
L’information a été révélée par FranceInfo ce lundi 11 octobre. Le coup de filet a donc eu lieu le mois dernier dans plusieurs appartements de Villeurbanne. Au total, 4 tonnes de protoxyde d’azote ont été retrouvées conditionnées sous diverses formes. Le stock contenait notamment une centaine de bouteilles d’un kilo et des bouteilles de 4 kilos. Des embouts de recharge et une grosse quantité de ballons, servant à inhaler le gaz, ont également été découverts.
Selon une source proche du dossier, plusieurs personnes ont également été interpellées. L’enquête a débuté suite à une information obtenue par la sûreté départementale de Lyon à propos d’un réseau de revente de gaz hilarant sévissant sur le réseau social Snapchat.
Une pratique dangereuse
À cause du flou juridique qui entoure l’usage du protoxyde d’azote comme un drogue, de plus en plus de personnes (notamment chez les plus jeunes) se sont mises à inhaler ce gaz hilarant qui provoque notamment des fous rires incontrôlables et un état d’euphorie qui dure quelques instants.
Pourtant, la pratique n’est pas sans risque. Des vertiges ou des pertes de conséquences sont monnaie courante. Chez certains gros utilisateurs, des lésions irréversibles au niveau du système nerveux ou de la moelle épinière ont été constatées.