VIH : La circoncision efficace pour freiner l’épidémie
Grâce à une adoption massive des antirétroviraux et à des campagnes de promotion de la circoncision masculine volontaire, le taux de nouvelles infections par le VIH est en baisse en Afrique sub-saharienne.
Si le nombre de personnes contaminées par le VIH connaît une forte hausse dans certaines régions du globe, et notamment en Russie, d’autres pays ont réussi à endiguer le phénomène.
C’est notamment le cas dans certains pays d’Afrique grâce à des campagnes de promotion de la circoncision volontaire, une pratique qui permet une meilleure protection contre le virus.
La circoncision pour limiter l’infection
Depuis des années, des pays comme l’Ouganda ont mis en place des programmes de circoncision volontaire afin de lutter contre la propagation du VIH. Comme le démontre une étude scientifique publiée dans la revue médicale Jama, cette pratique a porté ses fruits.
L’étude vient confirmer 3 ans de travaux sur le rapport entre la circoncision et le recul du nombre d’infections par le virus du Sida. Le taux de nouvelles infections chez les hommes circoncis peut être réduit de 60 % par rapport aux hommes non circoncis pour des comportements sexuels similaires (usage du préservatif, nombre de partenaires). Depuis 2007, l’OMS et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA) préconisent des campagnes de circoncision volontaire dans les programmes africains.
Une étude prouve l’efficacité de la circoncision
L’étude publiée dans la revue Jama a été effectuée en Ouganda entre 1999 et 2013 auprès de 45 000 hommes. 3 périodes distinctes ont été dégagées : la période précédent l’accès aux traitements et la circoncision volontaires (1999-2004), au début de la mise en place de ces programmes de prévention (2004-2007) et enfin, l’assimilation de ces pratiques par la population (2007-2013). Depuis le début des campagnes, les scientifiques ont remarqué que le recours à la circoncision avait augmenté de 19 % à 39 %. L’utilisation des traitements de prévention est passée de 0 à plus de 20 %.
Le constat est sans appel puisque dans les communautés où 40 % des hommes ont été circoncis, le taux de nouvelles infections par le VIH a chuté de plus de 30 % par rapport au groupe où moins de 10% des hommes ont eu recours à la circoncision. Bien entendu, la circoncision ne remplace pas les méthodes de protections les plus sûres et les scientifiques sont conscients qu’ils leur restent un long chemin à parcourir avant d’endiguer l’épidémie de VIH en Afrique. En 2014, plus de 10 millions d’hommes ont décidé de se faire circoncire en Afrique sub-saharienne, selon l’OMS.