Consommée avec modération, elle peut intégrer un régime équilibré, nous révèle une spécialiste australienne.
Cela fait déjà un moment que la viande rouge a mauvaise presse. Accusée de favoriser le développement de maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 ou de certains cancers, elle fait l’objet d’études qui peuvent d’avérer contradictoires.
La chercheuse Katherine Livingstone de l’Institute for Physical Activity and Nutrition de Deakin University en Australie a fait le point sur ce que la science en dit.
Des études faussées ?
Selon elle, la majorité des études sont observationnelles, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent faire de lien de causalité entre viande rouge et maladie. Et pour cause :
La plupart des preuves proviennent d’études d’observation, car il n’est tout simplement pas possible, d’un point de vue éthique, de demander à quelqu’un de manger de grandes quantités de viande tous les jours pendant de nombreuses années pour voir s’il développe un cancer.
Le principal souci : la viande transformée
Dans un article publié sur The Conversation, elle note qu’une analyse de 37 études revient à relever que seules de faibles preuves de lien de causalité entre viande rouge non transformée et affections ont été trouvées.
En revanche, et cette fois en ce qui concerne la viande transformée, une étude récente et publiée dans l’European Heart Journal conclut que pour chaque tranche supplémentaire de 50 grammes de viande transformée consommée par jour conduit à une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire de 26 %, et de type II de 44 %.
Le mode de cuisson, quel rôle ?
Viande saignante, à point ? Un steak cuit sur une flamme nue va carbonise l’extérieur. Les composés chimiques formés par ce type de cuisson sont en revanche bel et bien cancérigènes à très fortes concentrations chez des modèles animaux. Et certaines études menées chez l’humain ont également déterminé un lien avec l’augmentation des taux de cancer.
Katherine Livingstone estime, à la lumière de l’analyse de toutes ces études, qu’il est préférable de se tourner vers des morceaux de viande non transformée ou maigre, et d’éviter le plus possible les grillades. Et en ce qui concerne des alternatives à la viande rouge, la chercheuse recommandes tofu, haricots et lentilles, le tout très peu transformé.