Vers un allongement du congé paternité ?
Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales préconise en outre d'en rendre une partie obligatoire.
À ce jour, la durée du congé paternité est de 11 jours consécutifs pour une naissance simple et 18 jours pour une naissance multiple. Facultatif, il s’ajoute aux 3 jours de congé de naissance, obligatoire et à la charge de l’employeur.
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, seuls 7 pères sur 10 prennent ce congé “de paternité et d’accueil du jeune enfant”, mis en place en 2002.
Motiver plus de pères à prendre ce congé
Jugé “trop court pour être efficace” par le biais de nombreuses pétitions en ligne ces derniers mois, il fait l’objet d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis à l’exécutif mardi.
Il indique qu’“Un allongement de sa durée serait de nature à renforcer ces bénéfices, à sécuriser la prise en charge de la mère et du nouveau-né dans les premiers jours du retour au domicile”.
Ainsi, l’Igas suggère de porter cette durée à 2 ou 3 semaines, sans quoi il est “peu probable” de remarquer des progrès quant à la “répartition des tâches au sein du couple” et “l’égalité professionnelle”.
Une partie obligatoire
Il convient de rappeler que la France est à la traîne à ce sujet quand on compare cette durée à celles de quelques uns de nos voisins en Europe : 54 jours en Finlande, 90 en Slovénie, 112 en Espagne, et jusqu’à 480 en Suède.
En plus d’un allongement de 11 jours à 2 ou 3 semaines, le rapport préconise que 5 jours soient rendus obligatoires. Au final, la durée serait selon l’option choisie, de 3 à 4 semaines.
En ce qui concerne les employeurs, le rapport suggère que “l’augmentation du nombre de jours de congé naissance, décidée par la loi, pourrait avoir pour contrepartie une diminution du nombre de jours accordés pour mariage ou Pacs, négociée par accord collectif”.