Verdun : des croix gammées sur la synagogue
Dans la nuit de samedi à dimanche, des inscriptions antisémites ont visé la synagogue de Verdun. En mars dernier, des croix gammées y avaient déjà été tracées.
Dimanche matin, ce sont deux croix gammées qui ont été découvertes sur la synagogue de Verdun (Meuse), accompagnées de la mention White Power (un signe de ralliement suprémaciste). En outre, l’ancienne Maison du rabbin a été également taguée, ainsi que la chapelle Sainte-Catherine.
Verdun : après mars dernier, de nouvelles inscriptions néo-nazies
Jean-Claude Lévy, président de la communauté juive de la ville, commenté ces faits à nos confrères de L’Est Républicain : “Le constat que je fais, c’est que rien ne s’arrange. On rentre de nouveau dans un moment où les langues se délient rapidement. Il n’y a plus de frein à rien (…) La seule solution que l’on a, c’est de sécuriser le lieu un maximum. Nous allons tout faire pour le protéger. je vais voir avec le consistoire central israélite de France”.
Il y a quelques semaines déjà, des croix gammées avaient recouvert le lieu de culte. Si M. Lévy attribuait à l’époque cette dégradation à un “désoeuvré”, il pense que les nouvelles inscriptions sont l’oeuvre d’un “groupe néo-nazi”.
Le maire de la ville penche aussi pour un groupuscule néo-nazi
Samuel Hazard, maire de Verdun, s’est dit “déçu, désolé, navré”. L’édile ajoute : “ce sont des personnes qui essayent de déstabiliser ceux qui incarnent la République. On essaye de violenter et de casser pour dire que la République n’est pas le régime idoine et qu’il faut un régime autoritaire. C’est le vivre ensemble qui est une fois de plus écorné. C’est voulu que Verdun soit la cible. Verdun, c’est le symbole de l’enfer mais aussi celui de la Paix et de la réconciliation franco-allemande”.
Quant au commandant Dubuc, qui dirige le commissariat de Verdun, il assure que “tout a été mis en place du côté de la police technique et scientifique (…) C’est une mission prioritaire pour la BSU (NDLR : Brigade de sûreté urbaine) que d’identifier et d’interpeller les auteurs”.