Varoufakis sur la même longueur d’onde que Macron à 80%
Discuté dans son propre pays, le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron récolte pourtant l'adhésion à 80% de l'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
Invité en ce vendredi de BFMTV, l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est notamment apparu très favorable à la pensée de l’actuel ministre français de l’Économie Emmanuel Macron, très discuté ces derniers mois dans l’Hexagone et en particulier par la maire de Lille Martine Aubry. Laquelle a d’ailleurs réaffirmé il y a peu sa position sur la question.
Celui qui appartenait encore au gouvernement Tsipras jusqu’au 6 juillet 2015 estime ainsi adhérer quasiment en totalité aux idées de l’ancien banquier amiénois : “J’apprécie beaucoup Emmanuel Macron, dans mes discussions avec lui je peux vous dire qu’on est d’accord à 80% des choses dont on parle.”
Yanis Varoufakis : “J’apprécie beaucoup Emmanuel Macron”
En ajoutant qu’Emmanuel Macron est, selon lui, “parfaitement conscient du fait que la France ne peut pas faire ce que l’Allemagne a fait il y a dix ans”. Et à en croire Yanis Varoufakis, le ministre de l’Économie désigné en août 2014 pourrait, dans un avenir plus ou moins proche, modifier son angle d’attaque qu’il saurait peu adapté à la situation : “[Les] problèmes auxquels Macron doit faire face […] ne seront pas réglés par les réformes libérales qu’il met en place et je pense qu’il le sait aussi.”
Pour l’ex-ministre grec des Finances, les Français sanctionnera le gouvernement “quand le temps viendra”
L’ex-ministre grec des Finances a également appelé la gauche française à “prendre très au sérieux” ses difficultés et le fait qu’Emmanuel Macron reste très populaire en dépit de ses récentes sorties polémiques. Il a de même évoqué la possible déconvenue du gouvernement français en place lors de prochaines élections, et ce en raison d’une absence de solutions sur le plan économique qui se ferait de plus en plus sentir pour les citoyens : “Quand le temps viendra, les Français ne vont pas déconnecter la réalité économique et la réélection d’un gouvernement qui refuse de faire face à la réalité.”