Var : non-voyante, une fillette de 9 ans refusée par les centres aérés
Non-voyante, une petite fille de 9 ans ne peut être inscrite dans les centre aérés de son département du Var en raison de la nécessité qu'elle soit accompagnée par un éducateur spécialisé.
Elle apparaît chaque jour un peu plus proche des 10 ans. Rose est une petite fille qui, à la différence d’un certain nombre d’enfants de son âge, est non-voyante. Elle est scolarisée dans la commune de La Crau, dans le Var, en Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) et avec l’assistance d’une auxiliaire de vie scolaire.
Si Rose peut donc accéder à l’éducation, pour l’heure, les portes des centres de loisirs de son département, et en particulier celles de la ville de Toulon où elle vit avec son père et sa sœur de 11 ans, lui restent toutefois fermées.
Pas assez de moyens aux centres aérés pour l’accueil d’un jeune non-voyante
Nos confrères de Var-Matin rapportent que Rose, en dépit d’être autonome comme l’assure son papa, nécessite ainsi la présence à ses côtés d’un éducateur spécialisé. Le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco a fait parvenir au père de l’enfant un courrier dans lequel il lui signifie que cette prise en charge signifierait “un accroissement de son effectif en personnel” que la municipalité ne pourrait se permettre.
La père de la petite fille n’est également pas en mesure d’engager de sa poche une telle aide. Il a déjà demandé “un aménagement de [son] temps de travail et de passer à 80 %” pour assurer au mieux la garde de Rose.
Une inscription déjà assurée pour la Toussaint et Noël
Si la petite fille pourra malgré tout intégrer un centre de loisirs pour les vacances de la Toussaint et celles de Noël, son père regrette que Rose ne puisse “voir autre chose, avoir des activités, être avec d’autres enfants” chaque mercredi.
Après une rencontre avec les responsables du centre social du centre-ville, Rose et sa sœur Océlia pourraient finalement être reçues les mercredis de chaque semaine. Interrogée sur le sujet, l’adjointe chargée de la jeunesse Valérie Mondone indique “le handicap n’est pas de la compétence de la Ville” et que la question d’accueillir des enfants handicapés les mercredis est “prise avec des pincettes car nous ne sommes pas agréés”. D’autant plus que c’est grâce à une subvention de la Caisse d’allocations familiales que les très jeunes handicapés peuvent déjà être reçus dans les centres de loisirs, une aide ainsi appelée à être renforcée pour que ces enfants puissent également être pris en charge tout au long de l’année scolaire.