Val d’Oise : Le rappeur gérait ses trafics d’armes et de drogue depuis la prison
Arrêté le 22 septembre dernier, le rappeur Samat est soupçonné d’avoir continué à chapeauter un important trafic depuis sa cellule.
La tête du réseau voulait garder la main sur son trafic et ce n’est pas la prison qui allait l’en empêcher. Onze personnes âgées de 28 à 50 ans ont été interpellées dans une affaire de trafic d’armes et de drogue vraisemblablement géré par le rappeur Samat, en prison depuis septembre.
Des mois d’enquête
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. L’affaire débute le 22 septembre dernier lorsque le rappeur Samat est arrêté dans le 16e arrondissement de Paris après de nombreuses infractions au Code de la route. Dans le véhicule de l’artiste, les policiers retrouvent un pistolet automatique de 9 mm, 32 cartouches, du cannabis et 1 800 euros en liquide.
Une belle prise qui intervient après plusieurs semaines d’une enquête mise en place par l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) pour démanteler un vaste trafic d’armes et de cannabis. Le rappeur a été interpellé et placé en détention, mais cela ne l’a pas arrêté.
5 téléphones portables en prison
Alors que la tête du réseau serait tombée, les enquêteurs continuent les écoutes téléphoniques et découvrent qu’une grosse livraison est prévue fin janvier. Une vaste opération permettra l’interpellation des 11 hommes et de découvrir que Samat continuait de gérer le trafic depuis sa cellule de la prison d’Osny. 5 téléphones portables seront retrouvés dans sa cellule.
Les différentes perquisitions menées dans le même temps permettront de retrouver des armes en cours de remilitarisation, des gilets pare-balles, mais surtout 77 kilos de cannabis et 28 000 euros. Cinq des suspects ont avoué leur implication dans le trafic lors de leur audition. Six personnes ont été écrouées et les autres membres du réseau ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.