Seine-Saint-Denis : l’absentéisme des patients dérange le plus les médecins
Une étude révèle qu'une majorité de médecins apparaissent dérangés par l'absentéisme de leurs patients à Seine-Saint-Denis. Celle-ci leur faisant perdre un temps conséquent par jour.
Ne pas se présenter à un rendez-vous chez le médecin, que ce soit de manière exceptionnelle ou non, de façon délibérée ou pas, occasionne des difficultés chez le praticien en question. Une étude réalisée auprès de 2 822 médecins libéraux révèle ainsi une sorte de ras-le-bol de la profession face à un absentéisme visiblement fréquent chez les patients.
Un généraliste du Val-d’Oise cité par nos confrères du Parisien évoque par exemple une répercussion dommageable les autres patients : « L’absent prend la place d’un patient à qui l’on a dû refuser le créneau, et qui aurait pu consulter plus rapidement ».
Absentéisme des patients : 40 minutes par jour de perdues pour les médecins
Les chiffres de cette enquête, que l’on doit à la commission accès aux soins de l’URPS médecins libéraux Ile-de-France, nous apprennent que 71% des sondés vivent quotidiennement entre un et deux rendez-vous non honorés. Un taux qui augmente à trois pour 23% des médecins interrogés.
Radiologues, les plus touchés
On dépasse les trois rendez-vous non respectés par jour dans le Val-d’Oise (33%) et en Seine-Saint-Denis (42%). À titre de comparaison, ce chiffre est de 20% à Paris. La quasi-totalité des médecins interrogés (94%) reconnaissent que ces fréquents « lapins » leur font « perdre en moyenne 40 minutes de consultation par jour ». Les profils les plus représentés dans ces « oublis » sont des nouveaux patients (39%) et des bénéficiaires du tiers payant (23%). Quant aux spécialités les plus concernées, il s’agit de la radiologie (60%), de la dermatologie (49%) et de l’ophtalmologie (40%). Le but affiché de l’étude est d’« envisager les réponses possibles. Comme celle d’éduquer les patients ». Pour l’heure, 59% des médecins sondés ont décidé d’installer des procédures multiples de rappel, quand 41% ont opté pour la méthode du surbooking, en prenant ainsi davantage de rendez-vous que de créneaux disponibles.