Val-de-Marne : une adolescente de 16 ans séquestrée et contrainte à “200 passes”
Dans la nuit de samedi à dimanche à Gentilly, dans le Val-de-Marne, cinq personnes dont une mineure ont été interpellées. Elles sont soupçonnées d'avoir séquestré une adolescente de 16 ans et de l'avoir contrainte à la prostitution cinq jours durant.
Dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre à Gentilly, dans le Val-de-Marne, la brigade anti-criminalité (BAC) de Villejuif a interpellé cinq personnes dont une mineure. Ces mis en cause sont soupçonnés d’avoir séquestré une adolescente de 16 ans et de l’avoir contrainte à se prostituer pendant cinq jours. Le Parisien rapporte que selon la victime, on l’aurait obligée à réaliser “200 passes”, un chiffre n’ayant pu être confirmé.
Contrainte à la prostitution, l’adolescente venait de fuguer
La mineure interpellée se trouve être “à peine plus âgée” que la victime. Elle aurait sous-loué l’appartement de sa mère ici. Deux autres mis en cause étaient quant à eux déjà connus des autorités dans des affaires de stupéfiants. C’est dans l’une des deux chambres de cet appartement du 10e étage que les relations sexuelles tarifées auraient été exécutées. Sur place a été retrouvée une poubelle débordant de préservatifs usagés à côté d’un matelas en piteux état. La victime a raconté avoir fugué de chez elle dans le Loiret et qu’elle avait rejoint un “pote”, connu sur les réseaux sociaux, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Elle n’a pas tardé à se prostituer à Montreuil et à la porte de Montreuil. Selon une source proche du dossier, l’adolescente était possiblement consentante au début des faits.
Elle envoie un SMS à sa mère après avoir récupéré l’adresse
“Ces cinq derniers jours, elle n’avait le droit de dormir que deux ou trois heures par nuit”, souligne une source proche de l’affaire au sujet de l’adolescente. C’est après avoir récupéré l’adresse de l’immeuble par un client que la victime a envoyé un SMS à sa mère. Cette dernière a ensuite alerté les forces de l’ordre. Les suspects âgés de 17 à 22 ans ont été placés en garde à vue, et plusieurs l’étaient encore lundi matin d’après une source judiciaire.
Le proxénétisme de cité est en sensible augmentation en France depuis 2017, avec un appât de l’argent facile qui ne fait pas toujours prendre conscience de tous les enjeux d’une telle implication.