Val-de-Marne : un caporal de l’opération Sentinelle en état d’ivresse frappe une passante sexagénaire
En mars dernier dans le Val-de-Marne, une femme d'une soixantaine d'années était frappée au visage par un militaire. Le mis en cause, un caporal de l'opération Sentinelle, a vu son cas être examiné lundi dans le cadre d'une composition pénale.
L’incident remonte au mois de mars dernier. Nous sommes à Nogent-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Pour fêter la fin de sa mission, la section du 35e Régiment d’infanterie de Belfort se rend dans un bar-restaurant. Des militaires qui étaient cantonnés au Fort de Nogent jusqu’en avril dans le cadre de l’opération Sentinelle.
Le Parisien rapporte que la section est partiellement rentrée à la base à 14h00. Cinq militaires sont ainsi restés sur place jusqu’à 18h00. Ils sortent ensuite de l’établissement. La femme du groupe s’écroule. Véronique Zygel, cousine du composteur Jean-François Zygel, raconte la scène à laquelle elle a assisté : “J’ai vu une femme au sol. Un homme semblait la frapper.”
Elle voit une femme en apparent danger avant d’être frappée par un caporal
Alors que l’un des ces militaires a depuis assuré que sa collègue était en train de vomir, la témoin donne un tout autre discours : “Elle avait l’air en danger. L’autre hurlait comme un forcené ‘Je vais vous montrer qui c’est l’homme !'”
Véronique Zygel entre alors dans le champ de vision du caporal : “Il a foncé vers moi en me disant ‘Trace ta route toi qu’est-ce tu regardes ?'” Avant que l’homme ne lui donne un coup de poing. Selon elle, ses camarades ont tenté de le maîtriser dans son apparente fureur alcoolisée.
La mis en cause “sanctionné” par l’armée
La reste de la section est ensuite repartie à la base à l’exception d’un militaire qui a tenté de s’entretenir avec la passante. Après une altercation avec un automobiliste, le membre des forces armées a été interpellé. Et s’il a refusé de dénoncer le collègue ayant violenté Véronique Zygel, le caporal a finalement avoué les faits de lui-même : “Ce que j’ai fait est inadmissible”.
Le lieutenant du caporal a fait savoir que l’armée l’a “sanctionné” pour son comportement, alors que la victime déclare commencer tout juste à reprendre ses “activités normales” après avoir été quelque peu traumatisée par cette agression. Cette femme de 60 ans, depuis suivie par un psychiatre, déplore d’ailleurs que le cas du caporal soit examiné (lundi) dans le cadre d’une composition pénale, procédure permettant de ne pas passer par un procès : “Mais je ne voulais pas d’un arrangement, cet homme peut recommencer”. Le militaire sera finalement jugé en septembre.