Val-de-Marne : il se fait violenter après avoir voulu empêcher des jeunes d’ouvrir une bouche d’incendie
Jeudi soir dans le Val-de-Marne, un homme d'une trentaine d'années qui tentait d'empêcher des jeunes d'ouvrir une bouche d'incendie a été violemment agressé. Aux dernières nouvelles, il n'aurait toujours pas retrouvé l'usage de la parole.
La scène a duré une poignée de secondes, mais ses conséquences pour la victime devraient s’inscrire plus durablement dans le temps. Il est aux alentours de 19h30, jeudi à Orly (Val-de-Marne), lorsque la chaleur, étouffante, incite une bande de jeunes à vouloir ouvrir une bouche d’incendie pour se rafraîchir.
Une intention à laquelle s’oppose Mamadou, 37 ans et résident du quartier que Le Parisien décrit comme faisant partie intégrante d’une “zone d’expérimentation de sécurité renforcée”. Ses protestations, que les images filmées des faits ne permettent pas précisément de comprendre, ne trouvent toutefois pas l’écho désiré chez ses interlocuteurs.
Un homme agressé et volé pour une histoire de bouche d’incendie
Des adolescents viennent ainsi s’en prendre à lui devant une foule d’une soixantaine de personnes. Un coup de clé à molette lui arrive ensuite par derrière au niveau de la tête. Un genou à terre juste avant, Mamadou arrive à se remettre sur des deux pieds avant d’essuyer de nouveaux coups par deux jeunes. Un autre va alors lui dérober son téléphone portable, et de le remettre à un complice.
Sonné, le trentenaire parvient à récupérer son sac pendant que l’eau issue de la bouche d’incendie commence à inonder la rue. Quant aux assaillants de Mamadou, ils prennent la fuite.
“Il ne peut toujours pas parler” selon son épouse
Vendredi soir, Mamadou était encore hospitalisé à Villeneuve-Saint-Georges pour de multiples traumatismes faciaux ainsi qu’une luxation de l’épaule. Selon son épouse, qui s’est refusée à tout autre commentaire, “il ne peut toujours pas parler”.
Vingt minutes après être arrivés sur les lieux des violences, et sur la base d’un signalement, les policiers ont interpellé sans mal le jeune qui aurait donné le coup de clé à molette. Âgé de 20 ans, son casier judiciaire était déjà noirci avant ces faits, et il lui est défendu de sortir du pays et de porter une arme. Les autres adolescents, toujours recherchés, font eux aussi l’objet d’une enquête ouverte pour “violences volontaires aggravées et vol en réunion”.