Urine : des bienfaits pas forcément tous connus
Dans son livre "Le rein a bon dos", André Giordan s'attarde sur un organe dont on ne connaît pas forcément toutes les fonctions. Même chose pour l'urine et ses multiples vertus.
André Giordan est un physiologiste spécialiste de l’éducation thérapeutique. Enseignant à l’université de Genève, il a sorti le 19 avril dernier un ouvrage intitulé Le rein a bon dos (éditions JC Lattès) dans lequel il détaille tout un tas de fonctions de cet organe que l’on n’imaginait pas nécessairement avec autant de casquettes.
Et l’auteur du livre de prendre le temps de parler de l’urine et de ses multiples bienfaits. On rappellera pour commencer qu’il s’agit d’un liquide neutre, c’est-à-dire qu’il n’est pas censé provoquer de brûlure. Ensuite, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, si cette urine émane d’une personne en bonne santé, alors le fluide ne renferme pas de microbes.
Boire son urine : pas de danger “à dose limitée”
Ensuite, si la pratique de verser de l’urine sur des plaies est née voilà des centaines voire des milliers d’années, son passage à travers les âges s’est observé sans trop de mal. Ainsi, comme le rapporte Le Point, la chanteuse Madonna a par exemple reconnu uriner sur ses pieds lorsque ces derniers sont la proie de champignons.
On entend aussi des personnes se livrer à ce que l’on appelle l’urinothérapie, consistant principalement à boire son urine pour soigner divers maux. Dans plusieurs pays tels que la Chine ou la France, certains boivent un verre de leur urine le matin à jeun. André Giordan indique à ce sujet qu’“aucune étude sérieuse n’a été entreprise pour confirmer [le] réel intérêt” de cette pratique, tout en soulignant qu’“à dose limitée”, il n’y aurait pas de danger pour la santé.
Des cancers bientôt repérables dans ce liquide ?
Il se pourrait aussi prochainement que le cancer même soit repérable dans l’urine. Un essai clinique est ainsi actuellement conduit par des chercheurs de l’université du Missouri pour vérifier la présence de ptéridines dans ce liquide. Les préridines sont des composants organiques connus pour apparaître en plus grand nombre chez les femmes atteintes d’une tumeur mammaire.
Enfin, au Canada, un laboratoire envisage de mettre sur le marché un test urinaire permettant de confirmer ou infirmer la présence de polypes (tumeurs bénignes) dans le côlon.