Une tribune anti-Emmanuel Macron faussement attribuée à Gérard Lanvin
Ces derniers jours circule sur les réseaux sociaux une tribune attribuée à Gérard Lanvin s'en prenant à Emmanuel Macron et ses ministres. Sauf que l'acteur n'est pas l'auteur de ce texte, dont il avait d'ailleurs déjà été crédité sous François Hollande.
Fausses informations sur les réseaux sociaux, acte 1140. Depuis quelques jours, et plus exactement le samedi 8 décembre dernier, date de l'”Acte IV” des Gilets jaunes, une tribune anti-Emmanuel Macron est diffusée sur Facebook.
Un texte qui serait signé Gérard Lanvin et dont le retentissement a été positif envers toutes les personnes insatisfaites par ce que propose l’actuel gouvernement. Cette tribune a depuis été partagée plusieurs dizaines de milliers de fois sur la plate-forme bleue et blanche. Sauf que…
Gérard Lanvin : une fausse tribune anti-Macron en 2018, une anti-Hollande en 2013 et 2015
RTL.fr rapporte que le service de vérification des informations de l’Agence France-Presse est formel : l’acteur n’est pas l’auteur de cette tribune. Et il n’a pas fallu chercher bien lui pour s’en assurer, puisque en 2013 et en 2015, le même texte, à quelques noms près, avait été attribué à Gérard Lanvin.
“Quand on vit de la naissance à la mort avec de l’argent public, comme M. Macron, Édouard P. Castaner [NDLR : M. Hollande, Ayrault, Sapin en 2015] et quelques millions d’autres, que l’on ne paie pas ou peu de cotisations sociales, qu’on bénéficie d’un système de retraite réservé à sa seule catégorie, d’un système de placement financier défiscalisé […] On doit a minima avoir l’honnêteté de ne jamais prononcer le mot Égalité, ni d’exiger des autres fussent-ils devenus riches, plus de solidarité qu’on ne s’en impose à soi-même”, peut-on et pouvait-on ainsi lire.
L’acteur avait déjà démenti il y a 5 ans
Lors de l’apparition de cette fausse tribune en 2013, Gérard Lanvin avait déposé plainte au parquet de Paris pour usurpation d’identité. Par voie de communiqué, il avait signifié qu’il ne pouvait avoir rédigé le texte de sa main : “Je viens d’être mis au courant de l’existence d’une lettre à tendance politique, circulant sur internet […] et signée de mon nom. Ceux qui me connaissent et qui connaissent par conséquent mon indépendance politique […] ont immédiatement compris qu’il ne s’agissait bien sûr pas de mon genre d’attitude, ni de mon style d’écriture”.
Et d’avoir alors conclu : “Je démens totalement cette possibilité et, sur mon honneur, affirme que cette lettre et ses propos ne sont pas de moi”.