Une filiale française de Coca-Cola règle une facture fiscale de 42 millions d’euros pour 2014 et 2015
Selon les données comptables, Coca-Cola Services France a mis de côté près de 104 millions d'euros. Qu'est-ce que l'entreprise prévoit de faire avec cette somme substantielle ?
TL;DR
- Coca-Cola Services France (CCSF) verse plus de 42 millions d’euros en redressement fiscal.
- CCSF a provisionné environ 104 millions d’euros suivant des contrôles fiscaux.
- Coca-Cola Europacific Partners France fait face à un redressement de 370 millions d’euros.
La note salée de Coca-Cola en France
Coca-Cola Services France (CCSF), la ramification française du colosse américain des sodas, a dû s’acquitter d’une somme importante suite à une régularisation fiscale.
Plus précisément, elle a déboursé plus de 42 millions d’euros pour couvrir un redressement fiscal pour les exercices 2014 et 2015, et a également réservé une provision d’à peu près 104 millions d’euros selon les informations officielles consultées par l’Agence France-Presse.
Une vérification fiscale robuste
Au vu des audits fiscaux portant sur la période 2014 à 2023 effectués par l’administration française, CCSF a été contrainte de « prévoir une somme de 103 876 169 euros » pour couvrir les « frais liés au règlement des redressements fiscaux ». Cela a résulté en un « paiement de 42 044 848 euros » effectué en mai, en partie pour règlement du redressement fiscal de 2014 et 2015.
Les revenus de CCSF
La firme, qui a généré un chiffre d’affaires de 104,2 millions d’euros en 2023, tire ses bénéfices des « services marketing » fournis à une autre branche de Coca-Cola, CCS NV Be, et également des ventes de jus destinées à McDonald’s par le biais du logisticien Martin Brower France.
Un autre redressement fiscal pour le groupe Coca-Cola
CCSF n’est pas la seule filiale du géant américain à faire face à un redressement fiscal en France. En effet, Coca-Cola Europacific Partners France (CCEP), l’embouteilleur français de la boisson mondialement célèbre, fait l’objet d’un redressement fiscal de 370 millions d’euros pour les exercices 2014 et 2015 ainsi que de 182,2 millions d’euros pour 2016.
D’après sa documentation financière, CCEP envisage également des redressements de 13,1 millions d’euros pour 2018 et 16,2 millions d’euros pour 2019.