Une employée de maison de retraite est suspectée d’avoir tué 6 patients
C'est l'incompréhension à Chambéry où une employée de maison de retraite a été mise en examen après le décès de 6 pensionnaires.
Une aide-soignante travaillant dans une maison de retraite à Chambery a été placée en examen pour “empoisonnement”. Elle est suspectée d’avoir donné un “cocktail de psychotropes” à neuf pensionnaires “qui n’étaient pas en fin de vie”. 6 personnes sont décédées. La suspecte, âgée de 30 ans, travaillait dans l’établissement depuis janvier 2012.
Les enquêteurs expliquent que “la suspecte a reconnu avoir voulu soulager les souffrances de six personnes, qui sont décédées depuis début octobre, elle n’a pas reconnu pas avoir voulu les tuer”. Elle a précisé qu’elle a administré un “cocktail médicamenteux” aux 6 pensionnaires décédés “pour la plupart” étaient “âgées, voire très âgées”, et souffraient “de pathologies lourdes”. Ce que dément formellement le parquet.
Une suspecte “isolée socialement”
Dietlind Baudoin, vice-procureure de Chambéry a dressé au micro d’Europe 1 le portrait de la suspecte : “Il s’agit d’une personne dont les propos sont tout à fait cohérents, qui parle de façon calme.(…) Elle semble affectée par ce qu’elle a fait. C’est une jeune fille qui est isolée d’un point de vue social(…) Elle s’était énormément occupée de sa mère qui était atteinte d’une maladie et qui est décédée au cours de l’été 2013. (…) Depuis le décès de sa mère, des fragilités avaient été détectées chez cette personne.” L’aide-soignante avait été examinée par la médecine du travail qui l’avait déclarée apte au travail.
Les soupçons ont commencé lorsque le médecin de la maison de retraite a découvert une patiente de 86 ans dans le coma “dont la cause, après transfert aux urgences, n’a pu être clairement établie”. “Dès le lendemain, des analyses toxicologiques ont révélé la présence de psychotropes en quantité supérieure à la dose thérapeutique normale. Aucun de ces produits ne faisait partie de la prescription pharmaceutique de cette résidente.” Une enquête a immédiatement été ouverte. Malheureusement, la patiente est décédée le 29 novembre.