Une aide financière destinée à l’essence envisagée par Bercy
Une aide financière pour les plus démunis serait à l’étude selon le ministère de l’Économie. Ce dernier a confirmé au JDD l’intention du gouvernement. Les mesures concernant l’essence prennent fin dans 10 jours, une allocation spécifique sera donc proposée.
La taxe de l’essence a baissé pendant 3 mois, mais, dans dix jours, cette situation se terminera. Depuis la fin du mois d’août, les tarifs ont été modifiés avec une baisse de 10 centimes (5 pour le baril, 3 pour l’État et 2 des pétroliers). Le gouvernement est donc en train d’étudier un système pour que la hausse ne reprenne pas brusquement. La taxe pourrait être relevée progressivement, mais une allocation spécifique aurait également l’opportunité de voir le jour. Elle serait destinée au foyer disposant de bas revenus. Actuellement, aucune décision n’est arrêtée, c’est une information transmise par le ministère et une piste envisagée. Cette idée est survenue après la constatation faite avec le gaz et l’électricité. Les plus démunis peuvent en effet accéder au tarif social et il a rencontré un réel succès. Cela incite donc le gouvernement à reproduire éventuellement la même chose pour l’essence.
Une aide complexe
Une réduction du tarif reste difficile puisqu’il n’est pas identique dans toutes les stations essence. Une aide financière pourrait être plus facile à gérer. Le gouvernement estime qu’il doit se servir d’une allocation existante pour bâtir un barème. Ainsi, ce coup de pouce pourrait selon le JDD être attribué aux 2 millions d’allocataires de la CMU (couverture maladie universelle). Un problème subsiste toujours puisque tous les bénéficiaires n’ont pas de véhicules, ils auraient donc une aide qui ne leur sert à rien, alors que d’autres pourraient en faire bon usage. Du côté de Bercy, on estime que « ce n’est pas choquant, on peut avoir une approche essence stricto sensu ou plus large de la mobilité ».
Cette aide sociale est donc difficile à mettre en place. La mesure devrait coûter plusieurs centaines de millions d’euros par an. Dans tous les cas, à la fin du mois, le prix du carburant va sûrement s’envoler.