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Un tribunal relaxe Guy Teissier de son accusation pour diffamation raciale
publié le 25 février 2015 à 1h29.
Le tribunal de Marseille a relaxé Guy Teissier. Le député était poursuivi pour avoir dit "éviter que des comportements ne s'africanisent".
Ses propos avaient fortement déplu. Le 17 avril 2014, Guy Teissier s’adressait devant des agents territoriaux lors d’une visite d’un centre de collecte des ordures ménagères. Le député UMP des Bouches-du-Rhône s’était alors exprimé en ces termes :
« Certains compatriotes doivent changer leurs gestes, ne plus jeter les déchets par terre. Il faut trouver ensemble des moyens pédagogiques pour éviter que certains comportements ne s’africanisent. » Ce dernier mot a provoqué la colère de nombreuses personnes, dont le MRAP, qui a entrepris de déposer plainte dénonçant « un amalgame nauséabond ».
Le mot « africaniser » trop imprécis pour le tribunal de Marseille
Malgré le fait de reconnaitre « que ces propos à l’emporte-pièce ont légitiment ému et donné lieu à débats, critiques et polémiques. Ils relèvent d’un ethnocentrisme primaire et d’une caricature intellectuelle, ce qui peut d’autant plus surprendre qu’ils émanent d’un élu de premier plan », le Tribunal de Marseille a estimé que les propos de Guy Teissier ne peuvent pas entrer dans le champ de la diffamation raciale.
Les juges estimant que les propos du président de la MPM « renvoient à un espace géographique, culturel et social mais aussi à un continent composé de 54 états, peuplé d’un milliard d’habitants, d’ethnies, d’origines, de races et de religions différentes est trop imprécise ou indéterminée, trop générale ou générique pour entrer dans les prévisions du texte ».
Les excuses de Guy Teissier lui évitent un autre procès
Alors que le procureur avait requis une amende pénale de 5000 euros, Guy Teissier ressort libre des accusations qui planaient sur lui. Auparavant, le député avait dit regretter ce dérapage à l’occasion d’une rencontre les responsables locaux du Conseil Représentatif des Associations Noires, qui par la suite a renoncé à poursuivre l’élu.