Un tiers des Français utiliseraient leur smartphone durant les repas

Selon une étude menée par l'institut Kantar en partenariat avec Amora, un tiers des Français utiliseraient leur smartphone pendant les repas. La proportion grimperait même à 50% pour la population âgée de 18 et 34 ans.

Pour un certain nombre de personnes, leur smartphone apparaît comme un appareil dont il leur est difficile de se passer. Cette étude conduite par l’institut Kantar, en partenariat avec Amora, ne pourra donc qu’appuyer, voire marquer au fer rouge, cette observation.

Selon cette enquête, dont les résultats nous sont rapportés par Europe 1, un tiers des Français utiliseraient ainsi leur repas pendant les repas et ce de manière automatique. En s’attardant sur la population âgée de 18 à 34 ans, cette proportion monterait même à un Français sur deux.

50% des Français de 18 à 34 ans utilisent leur smartphone en repas

Interrogée par nos confrères sur le sujet, une femme attablée à une terrasse de café a reconnu ne pas hésiter à utiliser son téléphone lorsque personne ne se trouve avec elle : “Si je suis seule, c’est sûr que je consulte mon smartphone”. Et dans le cas de figure où elle est accompagnée, le naturel peut vite revenir au galop : “Si je suis avec quelqu’un et que je reçois un message ou une notification, je l’ouvre tout de suite”.

Un autre client souligne que la pratique s’est démocratisée à un point où elle ne fait désormais plus figure d’anomalie : “Ça devient une habitude, donc il n’y a plus de remarque vis-à-vis de ce comportement”.

Un sondé sur deux considère le repas comme un moment de partage

Cette même étude révèle que 53% des sondés considèrent le repas comme un moment de partage. Au regard des éléments énoncés plus haut, le ou les interlocuteurs seraient alors ceux avec lesquels le répondant correspond via son téléphone.

Pour le docteur William Lowenstein, addictologue, la question se pose quant à la présence d’un trouble ici : “Quand on voit aujourd’hui les couples sur leur smartphone en permanence lorsqu’ils sont en train de déjeuner ou de dîner, est-ce qu’ils n’ont plus rien à se dire, ou est-ce qu’on est dans une addiction ?” Et d’ajouter que “la personne avec son écran est devenue tellement dépendante de son activité qu’elle ne développe pas ce lien social suffisamment”.