Un nouvel organe dans le corps humain ?
Ce 80e organe pourrait permettre un grand bond dans le domaine de la lutte contre le cancer.
Pour le moment, ce que les chercheurs américains pensent être le 80e organe du corps humain s’appelle l’“interstitium”; un nom qui a pour origine le fait qu’il s’agisse d’une structure interstitielle.
C’est en usant d’une nouvelle technique de visualisation de l’anatomie que cette découverte, relayée par la revue Scientific Reports, a pu être réalisée.
Une structure entre les tissus
Les chercheurs se sont penchés, rapporte BFMTV, sur une couche de tissu déjà connue et qui se situe sous la peau et qui tapisse poumons, voies digestives et urinaires ainsi qu’une grande partie du système circulatoire. Si elle était jusqu’à ce jour censée être compacte, il s’avère qu’il s’agit d’un important “système interconnecté de compartiments remplis de liquide qui s’étend à travers tout le corps”.
Pourquoi cet “interstitium” n’avait pas encore été révélé ? Car la technique classique de préparation des lames de microscope détruisait la structure de l’organe. La découpe et la préparation à l’aide de produits chimiques évacuait le fluide en question. De fait, les scientifiques pensaient alors qu’ils avaient à faire à une banale couche de tissu.
Un meilleur diagnostic des cancers ?
Pour qu’il soit considéré officiellement comme un nouvel organe, d’autres chercheurs devront l’étudier et former un consensus. Quoi qu’il en soit, l’interstitium pourrait bien offrir une nouvelle façon d’appréhender le fonctionnement des organes et tissus, tout comme exposer des mécanismes ayant pour conséquences la propagation de certaines maladies comme le cancer.
Selon Neil Theise, co-auteur de cette étude, “cette découverte pourrait conduire à des avancées spectaculaires en médecine, comme la possibilité d’échantillonner directement du liquide interstitiel et en faire puissant outil de diagnostic” du cancer. Car il s’avère que ces compartiments emplis de liquide sont susceptibles d’agir comme des “amortisseurs” protégeant les tissus contre les dommages. Mais en fournissant une “voie” pour que le fluide se déplace dans le corps, le nouvel organe pourrait avoir pour conséquence la dispersion du cancer dans le corps.