Un nouvel espoir de diminuer les chiffres du cancer
Près de deux millions des cancers recensés pourraient bien être d'origine infectieuse, c'est la conclusion de l'étude menée par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon.
Ce chiffre important impliquerait les cas de cancer qui peuvent être liés de façon bien réelle avec certaines maladies infectieuses. Il pourrait s’agir des virus entrainant les hépatites B et C, celui qui est relié au papillome humain concernant les maladies sexuellement transmissibles ainsi que l’helipobacter qui est responsable des ulcères gastriques. Ces méchants virus seraient à eux seuls mis en cause dans les cancers du col de l’utérus, du foie et de l’estomac particulièrement.
On estime que 80 % des cancers du côté de l’homme, gastrique et hépatique seraient de cause infectieuse et la moitié des cancers utérins le seraient chez la femme. Ces chiffres importants peuvent tout de même changer la vision que nous avons de ces cancers et de cette maladie en général. On peut noter que les proportions sont plus élevées dans les pays en voie de développement que dans nos pays développés. De plus, 30 % des cancers d’origine infectieuse toucheraient les personnes de moins de 50 ans. Le Dr Christopher Wild, actuel directeur du CIRC souligne qu’il est capital de mettre en place des priorités dans l’acharnement contre le cancer que ce soit sur le plan national ou bien régional, en tenant compte de ce paramètre. Évidemment, cette lutte devra être d’autant plus développée dans les pays à faible expansion économique.
En effet, à la lumière de cet éclairage nouveau sur l’étiologie de cette affection, il est concevable d’éviter ces cancers. On peut déjà dire que sur ces points de vue bien particuliers de la maladie, les stratégies qui donnent de bons résultats dans les maladies qui sont non transmissibles en général, sont nettement insuffisantes dans le cas précis. Les spécialistes du CIRC pensent que pourtant, il est possible de réduire considérablement ce taux de cancers en mettant en place des mesures simples. Il s’agirait de favoriser la prévention efficace comme la vaccination. Les règles d’hygiène strictes ainsi que l’application de traitements antimicrobiens pourraient contribuer à la baisse de l’impact du facteur infectieux dans le développement de certains cancers.