Un jeune sur deux âgé de 20 à 35 ans pense qu’une attaque nucléaire se produira pendant la décennie

International
Par Jérôme,  publié le 17 janvier 2020 à 11h05.

Le Comité international de la Croix-Rouge a commandé une enquête dans 16 pays, dans laquelle les "Millenials" livrent leur point de vue sur les guerres et le droit international humanitaire.

Jeudi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a publié les résultats d’une enquête qui révèle que 54% des millenials (génération née entre 1980 et la fin des années 1990) sont persuadés qu’une attaque nucléaire surviendra au cours de cette décennie. 16 000 jeunes issus de ce qu’on appelle aussi Génération Y, interrogés dans 16 pays (dont la moitié en guerre) y exposent leur point de vue sur les conflits armés et le droit international humanitaire.

Des “tendances inquiétantes”…

Le président du CICR relève : “Pour les membres de la génération Y, le risque qu’une guerre dévastatrice ait lieu de leur vivant est réel. Il est alarmant de constater que près de la moitié des personnes interrogées pensent qu’une troisième guerre mondiale éclatera au cours de leur existence”. Le Comité pointe également des “tendances inquiétantes”, révélant un manque de respect des valeurs humaines fondamentales. Ainsi, 37% des jeunes interrogés estiment que dans certaines circonstances, la torture est acceptable. Et 15% d’entre eux jugent que les combattants doivent avoir recours à tous les moyens pour atteindre leurs buts, peu importent les pertes civiles.

… Et des signes “encourageants”

Cependant, près de 3 millenials sur 4 (74%) estiment que les conflits peuvent être évités, un taux similaire pour ceux pensant qu’il est nécessaire d’imposer des limites aux méthodes et moyens de guerre. Les jeunes adultes vivant dans les pays en guerre sont quant à eux plus optimistes au sujet d’un nombre décroissant de conflits, voire de leur absence à l’avenir par rapport à ceux résidant dans les pays en paix (46% contre 30%). Enfin, la Génération Y d’Ukraine et de Syrie est la plus optimiste. En effet, ils sont respectivement 69% et 60% à être persuadés que la guerre dans leur pays prendra fin à l’horizon 2025.