Un black-out électrique évité de justesse la semaine dernière en France
Le lundi 7 octobre, le réseau électrique français produisait trop peu d'énergie. 21 sites de production industriels ont dû être débranchés aux alentours de 21 heures.
C’est une information révélée par Les Échos. Le 7 octobre dernier, le dispositif d’urgence visant à éviter un black-out a été enclenché, pour la deuxième fois depuis sa création en 2011 dans le cadre de la loi NOME (Nouvelle Organisation des Marchés de l’Electricité). RTE, qui gère le réseau de transport d’électricité en France, s’est vu contraint de débrancher une vingtaine de sites dans la soirée pour cause de production électrique insuffisante.
Un dispositif “d’interruptibilité”
D’après RTE, tout est parti d’un arrêt à la centrale de Gravelines (Nord) : “L’indisponibilité à Gravelines lundi soir a fait chuter la fréquence sur le réseau français à un moment critique car en fin de journée, on observe traditionnellement une baisse de la consommation”. EDF pour sa part indique que “L’unité de production a été déconnectée afin de réaliser une opération de maintenance sur le circuit secondaire, situé en partie non nucléaire de l’installation”.
La vingtaine de coupures, qui a duré environ 15 minutes, a permis de libérer 1 400 mégawatts en quelques secondes.
Des risques plus fréquents à l’avenir ?
Nicolas de Warren, qui préside l’Uniden, l’association regroupant les groupes électro-intensifs, explique que “Ce dispositif d’urgence a été créé après le gigantesque black-out européen de 2006 et il prouve aujourd’hui encore son efficacité lorsque le réseau est menacé”. Selon lui et à très court terme, les réseaux électriques devraient souffrir davantage : “Avec la montée en puissance des interconnexions électriques en Europe et des énergies renouvelables intermittentes comme les éoliennes, ce genre d’événement risque de se reproduire plus fréquemment”.