Typhon Haiyan : les secours s’organisent pour aider les Philippines
Alors que le bilan s'alourdit toujours aux Philippines après le passage du typhon Haiyan, l'aide internationale s'organise.
Vendredi 8 novembre, l’archipel des Philippines a été touché par le typhon le plus violent de ces 50 dernières années. Le bilan humain est très lourd. Dans la seule ville de Tacloban, les Nations Unies font état de plus de 10.000 morts, mais il faut “s’attendre au pire”. Des témoins décrivent les décombres de la ville : “les bâtiments défoncés et les arbres déracinés, le pillage généralisé et les cadavres qui se décomposent”.
“La seule raison pour laquelle nous n’avons aucune information sur les victimes jusqu’à maintenant, c’est que les systèmes de communication sont par terre”, explique le colonel John Sanchez, des forces armées philippines. Les routes sont également détruites par le passage du typhon. Les secours ont de grandes difficultés à accéder aux zones les plus durement touchées. “Les voies de communication sont détruites, jonchées de débris et de corps. La seule route viable et dégagée est celle qui relie l’aéroport de Tacloban au centre-ville. Mais il faut six heures pour parcourir les 11 kilomètres.”
L’aide international s’organise petit à petit pour venir en aide aux survivants
Pour ceux qui ont survécu au typhon Haiyan, commence une nouvelle épreuve. Sans eau, ni nourriture, certains n’ont pas mangé depuis 4 jours. Les pillages ont commencé dans les magasins et habitations encore debout. Les autorités du pays ont mis en place un couvre-feu de 22h à 6h du matin et l’armée a été déployée pour dissuader certains pilleurs.
Dès lundi, les Etats-Unis ont envoyé deux avions militaires chargés de vivres pour venir en aide aux survivants. Le porte-avion George-Washington va également prochainement arriver sur la zone. Un peu partout dans le monde, des anonymes font des dons. Mais Robert Tickner, de la Croix Rouge australienne, conseille de faire des dons en argent plutôt qu’en matériel ou nourriture. “Il est préférable d’acheter sur place, pour stimuler l’économie locale.”