Twitter vers un vague de licenciements ?
Selon le New York Times et le site Re/Code, le réseau social, qui n'est toujours pas bénéficiaire depuis sa création, pourrait s'engager sur un plan social massif.
Déplumer l’oiseau bleu pourrait-il paradoxalement lui permettre de reprendre son envol ? Quelques jours après la nomination de son nouveau directeur général Jack Doresy, qui n’est autre que son co-fondateur, Twitter pourrait annoncer un très vaste plan de licenciements. D’après le site outre-Atlantique Re/code, il pourrait s’agir de ni plus ni moins que la moitié de ses effectifs.
Twitter, le réseau toujours pas rentable
Depuis sa création, il y a presque 10 ans, le réseau social est toujours à la peine. Pourtant, 500 millions de tweets, célèbres messages de 140 caractères maximum, sont postés par jour. Mais le revers de la médaille est bel et bien d’actualité : entre avril et juin de cette année, Twitter affiche une perte de 137 millions de dollars. Pourtant, le chiffre d’affaires se porte bien, avec 500 millions de dollars. Mais ce sont les dépenses qui plombent les ailes de l’oiseau bleu, puisqu’elles ont dans le même temps été multipliées par 4.
En cause, une boulimie d’acquisitions, comme Periscope en mars, et une intense politique de recrutement de nouveaux salariés. Jugez-en : depuis 2 ans et l’arrivée en bourse de Twitter, le nombre de ceux-ci a été multiplié par deux, le portant à 4.100 employés.
Il n’y a pas assez de nouveaux utilisateurs sur le réseau
“Spectaculaire”. Voilà comment Twitter définissait lui-même le ralentissement de la hausse de nouveaux adeptes utilisant le site de micro-blogging. A la fin du 1er semestre, le nombre d’utilisateurs actifs s’élevait à moins de 320 millions, soit 5 fois moins que Facebook, le champion toutes catégories. Ce dernier possède d’ailleurs toute une galaxie de concurrents féroces, citons Pinterest, Instagram ou Snapchat.
Twitter paierait-il son évolution trop timide, et une ergonomie qui peine à se frayer un chemin vers des internautes qui la jugent trop compliquée à appréhender ? Quoi qu’il en soit, ce vaste licenciement, s’il est confirmé, serait d’ampleur mondiale et frapperait toutes catégories d’employés. Lundi, l’action perdait 7%.