Twitter accusé par une veuve américaine de faire la propagande de Daesh
Une veuve américaine poursuit le réseau social Twitter qu'elle accuse d'être un outil de propagande de l'organisation terroriste Daesh.
Début novembre, une fusillade survenue en Jordanie faisait trois morts dont un instructeur américain. Et l’on apprend que la veuve de ce dernier, Tamara F., a déposé plainte un peu plus tôt dans la semaine à l’encontre du réseau social Twitter.
La femme l’accuse ainsi de servir d’outil de propagande au groupe terroriste Daesh, ce qui aurait permis à ce dernier de bénéficier d’une “croissance fulgurante”. Nos confrères du Parisien précisent que la plainte, déposée mercredi devant un tribunal fédéral à Oakland (Californie), accuse Twitter de fournir “un soutien matériel” aux djihadistes et de leur accorder un “libre accès” à sa plate-forme pour transmettre leurs messages.
Propagande supposée de Daesh : Twitter accusé de fournir “un soutien matériel” aux djihadistes
La plainte ajoute que “ce soutien matériel a été vital à la montée en puissance de Daech et pour lui permettre de mener de nombreuses attaques terroristes”. Des attaques incluant celle ayant coûté la vie à l’époux de la plaignante. Et de souligner qu’à la mort de l’instructeur, Daesh se livrait à plus de 90 tweets par minute et était titulaire d’environ 70.000 comptes sur le réseau social.
Une plainte “dénuée de fondement” pour le réseau social
Contacté pour une réaction à cette plainte, Twitter a estimé, via un porte-parole, que cette dernière était “dénuée de fondement” : “Comme le reste de la planète, nous sommes horrifiés par les atrocités perpétrées par des groupes extrémistes et l’effet d’entraînement [NDLR: de ces atrocités] sur internet. Les menaces violentes et la promotion du terrorisme n’ont pas leur place sur Twitter et, comme d’autres médias sociaux, nos règles sont claires à ce sujet.” Et si des employés de Twitter ont déjà été menacés de mort par Daesh pour lui avoir bloqué des comptes, force est de constater que le réseau demeure un terrain à risque pour les esprits sensibles et pas forcément prévenus.