Twitter a ralenti les liens vers des concurrents et quelques médias américains

Illustration. Twitter, devenu X. Alexander Shatov / Unsplash
The Washington Post a révélé que le réseau social X avait volontairement ralenti les liens dirigeant vers certains sites peu appréciés d’Elon Musk.
Cela a duré plusieurs jours, au début de ce mois d’août : le chargement des sites de concurrents et grands médias ont été constatés par des utilisateurs de X, qui est le nouveau nom de Twitter.
En d’autres termes, lorsqu’un utilisateur de X cliquait sur certains liens externes, un délai de plusieurs secondes était ajouté au chargement du site souhaité.
Des ralentissements volontaires ?
D’après le Washington Post, ce sont les sites de l’agence de presse Reuters, du quotidien New York Times mais aussi de Threads (concurrent de Twitter) qui auraient été concernés, avec des redirections volontairement programmées pour décourager les internautes de consulter ces pages.
Le grand quotidien avance que le New York Times aurait observé une baisse du trafic sur son site web depuis le début de tels ralentissements.
Un “type de comportements” dénoncé
Outre Threads, d’autres concurrents “sociaux” de X auraient été pris pour cibles, comme BlueSky mais aussi Substrack Notes (plateformes de newsletters), cette dernière ayant fustigé “ce type de comportement”.
D’après l’enquête du Washington Post, le début du ralentissement des liens vers le site du New York Times concorde avec un article du grand quotidien de la côte Est sur l’Afrique du Sud, où Elon Musk est né, et qui l’avait vivement critiqué.
Une façon de procéder pas inédite
Ce n’est pas la première fois que celui qui est aussi à la tête de SpaceX, qui aime se présenter comme un grand défenseur de la liberté d’expression, cherche à réduire la visibilité de concurrents ou de sites qu’il n’apprécie pas.
Ainsi, les plates-formes Substack ou Mastodon ont déjà été partiellement ou totalement bloquées. Des pratiques qui sont susceptibles d’être considérées par la justice.